IMMIGRATION
Dans quelques années à peine, les
banlieues musulmanes de Paris obéiront à leur propre ensemble de règles, auront
leurs propres lois, leurs propres principes, peut-être même leur propre police.
C’est déjà le cas, dit Alexandre Mendel, l’auteur du livre « Partition »
à Russia Today.
L’Europe a fait face à un
grand nombre de migrants venant de pays déchirés par la guerre en Afrique et du
Moyen-Orient. Aujourd’hui, on est nombreux à être concerné par l’islamisation
de l’Europe et l’échec de l’assimilation des musulmans dans leurs nouveaux
pays.
Russia Today a rencontré
l’auteur Alexandre Mendel, dont le nouveau livre « Partition » est consacré à l’échec de l’intégration des
musulmans en France, et a échangé sur la situation actuelle du pays.
Question - S’il vous plaît, présentez votre livre pour nos lecteurs.
Alexandre
Mendel : Mon dernier livre, « La France djihadiste »,
parlait seulement des terroristes français. « La partition » traite
principalement de l’islamisation de la France, de ce qui l’accompagne en
France, dans les écoles, dans les hôpitaux, au travail, dans des clubs
sportifs, etc. Cette fois-ci, je ne parle pas du terrorisme en lui-même, mais
de la manière dont la France a décidé, en tout cas le gouvernement français,-
qu’on le veuille ou non – de collaborer avec l’Islam et a accepté une sorte
accommodement. C’est le sujet principal du livre.
Il y a au moins deux choses
qui sont importantes au sujet de l’islamisation. La première est que vous ne
pouvez pas être toujours aveugle sur le sujet. Pendant les 20-30 dernières
années, nous avons laissé tomber nos règles, nos principes républicains et nos
idéaux républicains nous avons négocié avec les islamistes.
Nous avons été complètement
aveugles à cette sorte de petits signaux qu’étaient ces territoires de la
France qui devenaient islamisés. Cela peut expliquer le terrorisme aujourd’hui
en France. Si nous n’avions pas accepté ces petits arrangements avec l’Islam
radical, nous n’aurions probablement pas eu autant d’attaques en France. C’est
pourquoi il est si important aujourd’hui de ne plus être aveugle et de dire la
vérité.
Mon livre est fait de
nombreux reportages en France. Ce n’est pas un livre théorique, c’est un livre
écrit par un reporter. Je suis allé dans les écoles, dans les hôpitaux, dans
les villes, je suis allé là où personne ne met jamais les pieds, pas même la
police, pour voir la réalité et juste pour pouvoir parler de la réalité.
Beaucoup de Français, particulièrement beaucoup de journalistes français et de
politiciens français ne vont jamais là-bas. Aujourd’hui, c’est très important
d’être un reporter dans ces zones où plus personne ne met le pied. C’est un
témoignage d’actualité, de notre temps.
Question -
Qu’est-ce qui devrait être fait pour intégrer les musulmans dans la société ?
Est-ce seulement un problème avec les musulmanes, ou avec d’autres groupes
aussi ?
Alexandre
Mendel : Dans mon livre, je dis qu’il n’y a pas de solution,
parce qu’il est trop tard; il n’y aura aucune solution. Vous ne pouvez pas les
renvoyer dans leur pays – ils sont français – les français ne peuvent pas les
renvoyer. Ce que la France va devenir dans les 10 ou 20 prochaines années,
c’est une sorte de nouveau Liban dans quelques coins en France.
Par exemple, prenez les
banlieues parisiennes : elles auront leur propre ensemble de règles, elles
auront leurs propres lois, leurs propres chefs, peut-être même leur propre
police. C’est déjà le cas. Aujourd’hui, dans beaucoup d’endroits, la France n’a
plus le contrôle dans ces zones.
Nous l’avons déjà accepté et
nous ne nous battrons pas pour récupérer ces banlieues en France. C’est déjà
fait – nous avons déjà perdu la guerre.
Par ailleurs, les gens
riches en France habitent dans les beaux quartiers parisiens, loin des
problèmes, et ce sont les pauvres qui doivent quotidiennement traiter avec
l’islamisme. C’est la situation que nous avons déjà acceptée.
Question - Pourquoi
l’intégration a-t-elle échoué en France d’après vous ?
Alexandre
Mendel : L’intégration a échoué en France, mais pas seulement en
France – dans beaucoup d’autres pays aussi, parce que nous avons enterré nos
principes républicains pour imiter ce qui existe déjà en Grande-Bretagne, au
Canada, ou aux États-Unis, parce que nous avons accepté que l’on puisse être
français, obtenir la citoyenneté française sans même savoir parler français,
sans même aller à l’école républicaine française, obtenir la citoyenneté
française sans vivre comme les français.
La France n’est pas un
nouveau pays d’immigration – elle a une très longue histoire d’immigration.
Dans les années 1920, des gens sont venus en France de partout en Europe – de
Pologne, de Russie, d’Arménie, d’Italie… et il n’y a eu aucun problème pour les
intégrer, pas de problème du tout. ■