COMMUNIQUÉS
L
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e
ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a présenté le nouveau
bac ce mercredi en Conseil des ministres. Il est évident que le système du
baccalauréat a besoin d’être réformé. La multiplication des options et des
épreuves l’a rendu confus et illisible, et le laxisme et l’excès de tolérance
ont largement dévalué le niveau général, ce qui a contribué au fait que les
Facultés mettent en place désormais des moyens de sélections qui ne
s'assument même pas comme tels cachés.■
M
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ais réformer le bac ne
signifie pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Or, c’est bien de cela qu’il
s’agit avec les annonces du Ministre de l’Éducation, qui signent le début de la fin pour le système du bac
français.
La réduction du
nombre d’épreuves annoncées est excessive, et l’instauration des contrôles
continus va créer un système profondément inégalitaire qui va pénaliser
notamment les élèves des quartiers défavorisés et des zones rurales car la réputation des établissements et les
inégalités ne seront plus compensés par l'anonymat et le
caractère exclusivement national de l'examen.
En réalité, cette réforme du bac qui se veut
révolutionnaire est l'aboutissement de trente années de démission et de baisse
du niveau. Faute d'avoir réussi à amener de plus en plus du jeune au vrai
niveau du bac, faute d'assurer la même qualité d'enseignement sur tout le
territoire, faute de pouvoir dissimuler plus longtemps la baisse générale du
niveau lié à ce laxisme, le gouvernement actuel fait ce que voulait tous les
gouvernements précédents : instaurer un
contrôle continu qui maquillera les différences de niveau en notant
différemment ici et là.
OUI à
un bac simplifié et exigeant, NON
à la casse de l’égalité entre les différents élèves.
►Préservons
le caractère d’examen national du baccalauréat et développons une vraie
politique d’orientation des élèves en classe terminale afin de prévenir l’échec
massif dans certains cursus universitaires.■