POLITIQUE
LE SCAN POLITIQUE - Dans un article de
l'hebdomadaire britannique The Economist, Marion Maréchal multiplie les
divergences idéologiques avec Marine Le Pen.Nul
besoin d'un retour politique pour s'opposer à Marine Le Pen. Dans un long
article de l'hebdomadaire
britannique, The
Economist , consacré à l'Institut des sciences
sociales éconmiques et politiques (ISSEP) et à sa directrice, Marion Maréchal
s'invite une fois de plus dans le débat politique.
Livrant sans ambiguïté qu'elle «reviendrait certainement à la politique» - sans être plus prolixe
en termes de calendrier - la toujours retraitée du jeu électoral a multiplié
les sorties la différenciant idéologiquement d'avec sa tante.
Du «conservatisme» dont elle continue de se réclamer, quand Marine Le
Pen accuse ce courant d'aller «à
l'encontre de la méritocratie». De l'étiquette de «populiste» qu'elle
rejette, quand Le Pen s'en pare volontiers. Ou de sa volonté de faire tomber les digues entre
droite traditionnelle et nationaliste, à rebours de la
présidente du Rassemblement national qui qualifie le projet d'«union des droites» d'«arlésienne qui
n'a jamais marché», préférant tendre la main aux électeurs de
Jean-Luc Mélenchon, avec qui elle reconnaissait «certaines convergences», dans
une interview récente à Valeurs
actuelles..
Mais c'est également sur un tout autre concept que Marion Maréchal a
choisi d'assumer ses différences. Alors que Marine Le Pen répétait dimanche sur le plateau de France 3 , «ne pas connaître» la théorie du «grand remplacement»,
qu'elle qualifiait déjà en 2014 de «vision complotiste», la jeune femme a, au contraire, choisi de venir en renfort de
l'écrivain Renaud Camus, assurant que sa théorie «n'était pas absurde».
Illustration, selon l'hebdomadaire britannique, de la volonté de Marion
Maréchal de «briser le conformisme
idéologique» de la pensée française. De là à deviner un dissentiment de
l'ex-députée sur la stratégie de «dédiabolisation» chère à Marine Le Pen... il
n'y a qu'un pas. Source