ÉCONOMIE
Un Airbus A380 décolle de l'aéroport de
Toulouse-Blagnac pour un vol test.
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'était
un bras de fer franco-chinois dans un décor d'aéroport. Celui de Toulouse, dans
le sud-ouest, troisième plateforme régionale, et qui ne sera finalement pas
privatisée. Sous la pression des élus locaux, l'État barre la route aux
investisseurs asiatiques. Du moins pour le moment.■
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ela faisait des mois que les
élus locaux se mobilisaient, inquiets de voir leur aéroport, poumon économique,
passer entièrement sous contrôle étranger. Car il y a trois ans, et pour
quelque 300 millions d'euros, un consortium chinois s'offrait 49,99 % du capital de
Toulouse-Blagnac. Insuffisant toutefois pour se donner les pleins pouvoirs, l'État
conservant le minimum pour bloquer toute décision contraire aux intérêts
régionaux.
La méfiance était ainsi de
mise à l'encontre du nouvel acteur et de ses méthodes controversées : trop
d'argent pour les actionnaires, pas assez pour les investissements.
Sauf
que le désengagement public est sur les rails. Un
protocole prévoit, dans les mois qui viennent, la vente du reliquat de 10,01%. « Mais dans l'immédiat, on ne vend pas »,
dit-on à Bercy où l'on est engagé dans une
forme de patriotisme économique… qui ne durera que ce que durent les roses :
l’espace d’un matin.
PLUSIEURS CANDIDATS
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es collectivités locales,
qui détiennent les 40 % restants, jubilent, mais pour combien de
temps ? L'aéroport et ses neuf millions de passagers annuels - des
travaux d'extension sont même en cours - ne va-t-il pas passer aux mains
d'un autre actionnaire privé ? Plusieurs
groupes français se sont manifestés, ce qui aux yeux de certains élus, n'est
guère plus rassurant.■ Avec
RFI