samedi 6 février 2016

Château de Blandy-les-Tours en Seine-et-Marne

PATRIMOINE DE FRANCE
Le village de Blandy s’est implanté dans un endroit déjà très fréquenté. Durant la Préhistoire, cette partie humide de la Brie était attirante. Les archéologues ont retrouvé de nombreuses pierres taillées ou polies, des traces d’occupation au Paléolithique et Néolithique. De nombreux documents attestent aussi d’un peuplement important dans l’Antiquité dans la plaine sud de l’Ancœur. Le nom de «Blandy» a d’ailleurs une origine gallo-romaine, «Blandiacum» signifiant «le domaine de Blandus ou Blandius».

Une position stratégique

À l’époque mérovingienne, Blandy compte un groupe paroissial composé de deux bâtiments : l’église Saint-Maurice et une chapelle, dont on a retrouvé les vestiges à l’intérieur de l’enceinte du château, probablement chacune avec une fonction spécifique. Une nécropole, située entre les deux édifices, s'est spécialisée dans l'accueil de sépultures de très jeunes enfants. On a retrouvé près de 70 sépultures à proximité du chevet de la plus petite église.

Fief majeur de la Brie, le comté de Melun appartient depuis 1016 au domaine royal. Le roi est lui-même comte de Melun et il nomme un vicomte pour assurer son autorité sur place. Blandy se trouve à la limite de la Champagne et assure la sécurité du roi et de Paris. Le château est à la fois l’expression du pouvoir royal et une position stratégique pour la surveillance du comte Thibaud de Champagne. (Source)

L'histoire du château

Dès le VIe siècle, le site de Blandy-les-Tours est occupé, comme le prouvent les vestiges de la nécropole mérovingienne, ainsi que l'appareillage en « arêtes de poisson » de l'église Saint- Maurice.
L'existence d'une première résidence seigneuriale n'est certaine qu'au début du XIIIe siècle. En 1216, le vicomte de Melun, Adam Il de Chailly, évoque dans son testament la terre de Blandy. Il s'agit d'un simple manoir à enceinte irrégulière, à l'intérieur de laquelle se trouve une chapelle castrale, seul bâtiment de pierre. Au cours de ce siècle, d'importants travaux de fortification sont engagés, en particulier l'édification de trois tours d'enceinte qui viennent s'ajouter à la tour-porte. Un grand bâtiment résidentiel est construit à l'intérieur.
Le XIVe siècle est marqué par un développement important des défenses du château. Un fossé est creusé. Une nouvelle tour-porte, avec pont-levis à flèches, est percée dans le mur d'enceinte. Dans la seconde moitié du siècle, Blandy, grâce à trois mandements royaux de Charles V (1364-1380) et Charles VI (1380-1422), devient un modèle de château fort. Le donjon haut d'environ 39 mètres, défendu par deux ponts-levis, est édifié. L'enceinte est modifiée par l'ajout de nouvelles tours et de courtines neuves.
Entre le XVe et le XVIIe siècles, du fait des progrès réalisés en matière d’armement et notamment de l’artillerie, le château fort perd peu à peu ses fonctions militaires et devient un château essentiellement résidentiel. Les bâtiments civils se multiplient. À cette époque, Blandy est régulièrement habité, mais son entretien est négligé.
En 1707, le maréchal de Villars, propriétaire de Vaux-le-Vicomte, achète la terre et le château de Blandy. Il décide de le démanteler et le transforme en ferme. Les toitures sont retirées des tours, les parapets détruits, la grande tour-porte éventrée. Peu à peu, le château fort disparaît.
En 1888, Pierre-Charles Tuot, maire de Blandy, le rachète et en fait don à la municipalité. Cette enceinte ruinée et vide de tout bâtiment devient monument historique en 1889.
À partir des années 1970, des associations de bénévoles engagent les premiers travaux de sauvegarde du château. Grâce aux opérations de restauration entreprises par le Conseil Général de Seine-et-Marne, qui s'en est rendu acquéreur en 1992, le château fort de Blandy-les-Tours renaît. (Source)

Avant la restauration...

Note de Marc NOÉ concernant la restauration

À l’initiative de son Président Jacques LARCHÉ, le Conseil Général de Seine-et-Marne fit l’acquisition du Château en 1992. Dès cette date, l’ouvrage fit alors l’objet d'un projet complet de restauration respectant les principales étapes historiques du monument. C'est ainsi que les travaux permirent de dégager et de remettre en état aussi bien les structures médiévales que les courtines et les tours.
Toitures des tours et fossés furent rebâtis dans l'état où ils étaient à la fin du XVIIe siècle, c'est-à-dire la dernière période où le château fut régulièrement habité et entretenu. À noter que les techniques mises en œuvre pour la restauration des maçonneries et des toitures respectèrent les matériaux et les modes de réalisation d'origine.
Étalé sur plusieurs années, nous (j’étais alors Maire-Conseiller Général du Département) avions alors dégagé un budget de 45 millions de Francs pour la restauration globale du monument.
Quand on connait le Patrimoine Français, on l’aime… Et quand on l’aime, on le défend.

Après la restauration...






La décadence

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