ARMÉE
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es
auteurs d‘un rapport dévoilé dimanche par Les Échos sur son site internet
émettent « d‘importantes réserves » sur le projet de service national
universel (SNU) voulu par Emmanuel Macron, qui coûterait selon eux de 2,4 à 3
milliards d‘euros par an. Promesse de campagne du président, chef des armées,
ce « creuset national » serait effectué par les filles et les garçons
âgés de 18 à 21 ans sur une période d‘un mois, ce qui concernerait 600.000 à
800.000 jeunes d‘une classe d‘âge. Le gouvernement a assuré que son financement
ne pèserait pas sur le budget de la Défense, déjà sous tension, mais il ne l‘a
pas pour l‘instant chiffré officiellement.■
Une expérimentation devrait avoir lieu en 2019
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ommandé en septembre par le
Premier ministre, Édouard Philippe, le rapport « relatif à la mise en place d‘un service national universel et
obligatoire » dévoilé par Les Échos a étudié trois scénarios.
1.
Un premier prévoit un mois complet avec une formation militaire
élémentaire, de l’éducation civique et citoyenne et des activités sportives.
2.
Un deuxième, d‘un mois lui aussi, serait « sécable », avec une journée
de la citoyenneté élargie à cinq journées, complétée de trois semaines, avec « des engagements à préciser ».
3.
Un troisième scénario prendrait la forme d‘un parcours entre 16 et
20 ans, avec les établissements scolaires. Il serait encadré par « des militaires d‘active ou de
réserve, des professeurs rémunérés dans le cadre des heures complémentaires,
des éducateurs sportifs ». Il pourrait être conduit sans hébergement,
avec hébergement ou un mélange des deux.
Au coût de fonctionnement, de 2,4 à 3,1 milliards d‘euros annuels
selon les scénarios, s‘ajoutent des investissements initiaux importants
dans les centres d‘hébergement, qui iraient de 3,2 à 5,4 milliards d‘euros (sauf pour le troisième scénario).
Lors de la campagne
présidentielle, Emmanuel Macron avait estimé que le coût annuel du SNU
(logement, transport, frais d’encadrement...) oscillerait entre deux milliards
et trois milliards d’euros par an « en régime de croisière ».
Dans un rapport
d‘information publié en juin dernier, la commission des Affaires étrangères et
de la Défense du Sénat s‘alarmait du poids de ce dispositif, « un projet de société, pas une
nécessité de la Défense », qu‘il évaluait à quelque 30 milliards
d‘euros sur cinq ans. ■ Avec Source
Note de Marc NOÉ
Ici, il est impossible
que l’objectif soit de constituer des troupes capables de combattre. En effet,
jusqu’en 1997, année où CHIRAC commit l’erreur fatale de supprimer le Service
National de 12 mois, le parcours d’un Appelé se présentait à peu près de la
manière suivante :
- 2 mois de Classes en
Compagnie d’Instruction destinées à connaitre les armes en dotation et à s’en
servir, les bases de progression sur le terrain, à manœuvrer en ordre serré et
à se « refaire » une condition physique. Les meilleurs partaient
ensuite en Peloton d’Élèves Gradés (PEG) pour une nouvelle phase de deux mois
pour en sortir Caporaux et rejoindre les autres Appelés en Compagnie de Combat
ou de Services.
- Après ses 2 mois de
classe, l’Appelé était ensuite versé en Compagnie de Combat ou de Services où
durant environs 6 mois, il apprenait à manœuvrer en unité constituée avec les
camarades de son Équipe, de son Groupe, de sa Section, le tout articulé au sein
sa Compagnie. Comme tout métier, celui de Soldat s’apprend… et pas en 5 minutes !
- Sur une durée de 12
mois, l’appelé n’était donc considéré comme étant opérationnel que durant les 4
derniers mois de SN.
- Et c’est au moment
où il devenait vraiment opérationnel qu’il était libéré…
►Alors comparez simplement ces données
avec les annonces de Macron qui, de plus, n’a certainement jamais eu un flingue
en main, et vous comprendrez aisément que tout cela ne rime à rien tout en
coûtant fort cher. Mais le banquier-président s’en fout puisque ce sont encore
les Français qui paieront.■