mercredi 31 janvier 2018

À la manière… d’Alfred de Musset – par Éric de VERDELHAN

TRIBUNE LIBRE

U
n savoureux survol des Présidents de la Vème République… Franchement pas de quoi marquer durablement l’Histoire de France. Et là, notre Ami Éric n’y va pas par quatre chemins : l’essentiel tout de suite ! Alors comme lui, faites-vous plaisir !... De toute manière, cette Vème République n’aura pas trop de quoi pavoiser.

1
Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans une salle assombrie.
Devant ma table alors s’assit
Un grand échalas en kaki
Qui avait bradé l’Algérie.

2
Son visage n’était que froideur
Et il m’aurait presque fait peur,
Car il mentait comme on respire.
Il mit sa tête dans ses mains,
Et m’ignora, avec dédain :
N’ayant plus personne à trahir ?

3
Comme j’allais avoir vingt ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sans craindre le loup.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un  bougnat aux sourcils noirs,
Que  l’on appelait Pompidou.

4
Je lui demandai mon chemin ;
Il me l’indiqua de la main.
Certes il venait de la finance,
Mais il me traita en ami,
Et  j’y pense encore aujourd’hui,
Car je crois qu’il aimait la France.

5
À l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
À rêver de pays lointains.
Au coin de mon feu vint s’asseoir,
Un  filiforme tamanoir,
Qui avait nom Giscard d’Estaing.

6
Il était pédant et hautain ;
visiblement je n’avais rien
Pour retenir son attention.
Il n’en voulait qu’à mon argent,
Pour me taxer très fortement,
Voire me saigner comme un cochon.

7
À l’âge où l’on est mature,
Ou survivre devient moins dur,
Je me retrouvais comme un gland
Quand vint s’asseoir sur mon banc
Un escroc nommé Mitterrand.

8
Il  camouflait  sous un manteau
Des classes moyennes en lambeau.
Il  était fourbe et menteur,
Ne favorisant que ses proches,
Et s’en mettant plein des poches,
Tout en promettant  le bonheur.

9
Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Vint s’asseoir au chevet du lit
Un excité, un malappris :
Le fondateur du RPR.

10
Et puis nous eûmes Sarkozy,
Ce petit nabot mal fini
Qui trahit son électorat.
Et puis nous arriva Hollande
Cet incapable, sa triste bande
Qui  nous laissèrent dans l’embarras.

11
Quand me voilà retraité,
Quand la vieillesse me guettait,
Je vis entrer dans ma maison
Un jeune narcisse arrogant,
Sûr de lui et conquérant :
Un certain Emmanuel Macron.

12
Ce type était mégalomane,
Et se prenait pour Superman,
Ou bien pour le sauveur du monde.
Il  savait flatter les gueux
Bien aidé par «Mémé Trogneux»,
Sa vieille épouse encore gironde.

13
Je ne suis dit : « On va souffrir,
Clone de Giscard, il sera pire :
Il n’aime pas les retraités.
Et d’ailleurs  il n’aime que lui,
C’est le début de nos ennuis ;
Ce jeune con va nous saigner…

14
Nous paupériser, nous ruiner ».
Et Je ne m’étais pas trompé :
Ce fou se prend pour Jupiter
Certes il complait aux imbéciles
Aux ventres mous, aux gens dociles.

Mais il nous mène… à la misère.


La décadence

La décadence

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