IMMIGRATION
Pour les associations, « le
démantèlement de la moitié de la jungle de Calais ne ferait qu'ajouter des
tensions aux tensions, et fragiliserait encore un peu plus les migrants vivant dans
le camp de fortune ».
Le ministre de l'Intérieur, Bernard
Cazeneuve, leur a répondu par courrier que cette évacuation devait être menée à
bien, mais « de façon progressive et dans le respect des personnes ». Mais a-t-il seulement évoqué le respect
élémentaire dû aux Calaisiens ?
Interrogé à ce sujet sur France Inter,
François Hollande a souligné que l'objectif des pouvoirs publics était de faire
en sorte qu'il y ait de moins de personnes qui puissent y être. « Nous
allons continuer à faire des travaux pour que les personnes puissent être
accueillies dignement », a-t-il dit. Toujours pas un mot sur les Calaisiens !
Fabienne Buccio, préfet du Pas-de-Calais,
avait annoncé il y a une semaine le déplacement d'un millier de migrants de la
zone sud du campement vers le Centre d'accueil provisoire (CAP) de Calais et
les Centres d'accueil et d'orientation (CAO) en France.
Certains migrants ont
accepté –faudrait-il les en
remercier ?- de rejoindre le camp d'État mais d'autres sont restés sur
place. Pour la préfecture, un nombre insuffisant de migrants a quitté la partie
sud destinée à être rasée.
Les autorités
entendent à terme réduire à Calais le nombre de migrants à environ 2.000, 1.500
dans un « camp aux normes humanitaires » et 400 dans le centre Jules
Ferry d'accueil de nuit pour les femmes et les enfants. Et les SDF Français dans tout ça, ont-ils aussi le droit de
bénéficier de ces « normes humanitaires » ?
La préfecture estime que 2.687 migrants ont
quitté Calais depuis le 27 octobre pour se rendre dans un CAO.
Environ 4.000 migrants, selon les
associations, sont aujourd'hui présents, à la fois dans le camp d'État, dans
celui destiné à être rasé et dans le centre d'accueil de nuit pour femmes et
enfants. On va pleurer...