POLITIQUE
Ce
remaniement, vraisemblablement le dernier du quinquennat, s'inscrit bien
évidemment dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017.
Le « bébé » aura
toutefois été enfanté dans la douleur. En effet, faute de volontaires
d’envergure, le remaniement se sera limité à la distribution de quelques
graines aux quelques rares imprudents qui piaffaient encore d’impatience devant
la mangeoire. Il faut bien reconnaitre que les socialistes les plus « dégourdis »
ne se bousculaient pas au portillon. Dame ! Ils n’avaient certes pas envie
qu’on les assimile aux « fusées éclairantes » déjà en
place. « Ils ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards
sauvages ». Il a donc fallu racler les fonds de tiroirs.
La nouvelle « bande à Valls » est désormais
composée de 38 ministres et secrétaire d'État contre 32 précédemment. Les économies, c’est bon pour les
Français de base.
FL'ex-Premier
ministre Jean-Marc Ayrault est nommé
ministre des Affaires étrangères en
remerciement de son vote en faveur de la révision constitutionnelle qu’il avait
pourtant vertement critiquée. Et pour tenter de calmer les râleurs du PS.
FAudrey Azoulay, la conseillère
culture de François Hollande, devient ministre de la Culture et de la
Communication en remplacement de Fleur Pellerin. Quelqu’un à la botte qui ne fera pas d’ombre.
FLe
président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a été nommé ministre de l'Aménagement du
territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales. La caution radicale orientée vers le
centre.
Pour
amadouer les « Verts », trois militants « Écolos » ont
droit aux miettes.
FLa
secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, est nommée ministre du Logement et de l'Habitat
durable. Il faut s’attendre aux mêmes
genres de dégâts durables que ceux déjà causés par Duflot.
FJean-Vincent Placé devient secrétaire
d’État chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification. Depuis le temps qu’il se tortillait pour tenter
d’exister, celui-là ne brillera certainement pas par… la simplicité. Quant à
réformer l’État… ce sera une autre paire de manches.
FBarbara Pompili secrétaire d’État
chargée des Relations internationales sur le climat, chargée de la
biodiversité. Reste à savoir si le
charme indéniable tiendra lieu de compétence ?... Attendons de voir. De
toute façon, ça ne mange pas de pain.
Un instant pressentie pour succéder à Fabius,
Ségolène Royal voit son portefeuille
élargi aux Relations internationales sur le climat. Un climat qui n’a pourtant pas toujours été au beau-fixe avec le père
de ses enfants…
Quant à Laurent
Fabius, il est désormais proposé à la présidence du Conseil constitutionnel
par François Hollande. Une belle fin de
carrière bien feutrée.