Des responsables
français et américains sont réunis à Paris pour discuter de la sécurité au
Sahel, au moment où se prépare une intervention militaire internationale pour
chasser les islamistes du nord du Mali.
Une
force militaire composée de quelque 3.000 soldats de pays membres de la
Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest est en préparation, avec
l'aval de l'ONU et le soutien logistique de pays comme la France et les États-Unis.
Paris
a démenti mardi 23 octobre des informations de presse faisant état d'un envoi
en cours de drones dans la région.
Pour le ministre français des Affaires
étrangères, «la France joue uniquement un rôle de facilitateur». Laurent Fabius
insiste sur la gravité de la situation dans le Nord du Mali. « D’une part l’intégrité
du Mali est mise en cause – il est coupé en deux- et d’autre part au Nord, il y
a des terroristes qui ont beaucoup d’armes et beaucoup d’argent, en partie liés
au trafic des otages et en partie au trafic de drogue. Ces terroristes menacent
les pays de l’ouest africain et l’ensemble de l’Afrique. J’ai personnellement
reçu des responsables de pays de l’Est africain qui m’ont dit que se
constituait une espèce d’école de formation internationale du terrorisme à
partir du Mali. Ceci menace la sécurité de l’Europe… et de la France. »
LA
POSITION AMÉRICAINE EXPLIQUÉE PAR JOHNNIE CARSON
Johnnie
Carson, le responsable des Affaires africaines au département d'État américain
est à Paris. Au menu de sa tournée, des entretiens avec les diplomates français
avec une priorité, le dossier malien. Il fait part de la position américaine
sur ce dossier.
« Nous
soutenons l'intégrité territoriale du Mali. Nous sommes contre l'idée d'un Etat
indépendant de l'Azawad. Le Mali doit recouvrer aussi vite que possible son
intégrité territoriale. La question d'Aqmi, des salafistes et des extrémistes
qui font part de cette organisation devra être traitée par les forces de
sécurité, c'est à dire les militaires et la police. Mais laissez-moi dire, avec
tout le respect dû à toutes les actions jusque-là engagées sur le plan
militaire, il est important que ce soit les Africains qui soient au-devant et
qu'ils s'en chargent. Le rôle que nous devons jouer doit être celui d'un
soutien fort, consistant et crédible, mais tout engagement doit être bien
planifié, bien géré, bien financé et mené par des Africains. »
Avec
RFI