EUROPE
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Pour de nombreux pays européens,
l'Ukraine est devenue un facteur de tension. Les Néerlandais seraient ainsi
prêts à dire « NON » à une
association entre Kiev et l'Union européenne.
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« En Europe, la nécessité de soutenir les
autorités ukrainiennes est de plus en plus souvent contestée »,
lit-on sous la plume de Jon Winokur, un observateur du journal américain The Wall Street
Journal.
« Au mois d'avril, les Néerlandais, qui sont
réputés pour leur tolérance, organiseront un référendum national sur l'octroi à
l'Ukraine du statut de membre associé au sein de l'Union européenne. À en juger
par les derniers sondages, il est fort probable qu'à l'issue de cette
consultation ils proposent aux Ukrainiens de dégager », écrit le
journaliste américain.
Jon Winokur regrette que l'on entende de plus
en plus rarement en Europe « des voix de politiciens cohérents et
respectés » plaidant en faveur d'un prolongement des sanctions
anti-russes.
Le journaliste critique également les
tentatives de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français
François Hollande de nouer un dialogue constructif avec le président russe
Vladimir Poutine. « Merkel et Hollande ont l'air abattus »,
écrit-il.
Par ailleurs, Jon Winokur note une certaine
forme de lassitude chez les Européens face au problème ukrainien. « L'Ukraine
est devenue un énorme facteur de tension. Certains pays envisagent de s'en
débarrasser », écrit le journaliste, se référant aux propos d'un
fonctionnaire haut placé à Bruxelles.
Le mécontentement des Européens à l'égard de
la politique de l'Union européenne envers l'Ukraine est sans doute un bon signe pour l'avenir des relations
russo-ukrainiennes. Surtout si l'on considère le fait que les États-Unis semblent être le seul pays
bénéficiant des sanctions imposées à la Russie suite à des accusations
contestables.