POLITIQUE
À 46 ans, l'ancien ministre et député de
l'Eure (Les Républicains) entend incarner une offre politique nouvelle face aux
figures de « l'ancien régime », une pique adressée à ses principaux
adversaires à la primaire de novembre.
Il a choisi de confirmer ses ambitions, en
chemise blanche et col ouvert, sans cravate, au milieu de sympathisants réunis
au cœur de la « France discrète » qu'il affectionne, loin de la « technocratie
parisienne » dont il est pourtant issu.
« Ma décision est simple, elle est
forte, elle est inébranlable : oui je suis candidat pour devenir le prochain
président de la République française », a-t-il déclaré lors d'un
discours à Vesoul, en Haute-Saône.
Troisième ou quatrième dans les sondages sur
la primaire à droite avec au plus 12%
des intentions de vote, il est au coude-à-coude avec l'ancien Premier
ministre François Fillon.
Selon une enquête Ifop-Fiducial pour
iTELE, Paris Match et Sud Radio publiée mardi, Bruno Le Maire n'arriverait
qu'en troisième position au premier tour de la présidentielle avec 17% des
suffrages, derrière Marine Le Pen (Front national, 28%) et François
Hollande (18%), s'il était le candidat LR.
Mais l'outsider de l'élection à la présidence
de l'ex-UMP (29,18% des voix en novembre
2014 face à l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy) croit en ses chances.
« Est-ce que je suis trop jeune ? »
a-t-il lancé à ses partisans, déclenchant un choeur de réponses négatives.
« Est-ce que j'ai suffisamment travaillé ?
Est-ce que je suis prêt ? » a poursuivi Bruno Le Maire,
déclenchant cette fois des cris approbateurs.