JUSTICE
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Claude Guéant a été mis en examen pour
complicité de favoritisme dans l'affaire des sondages de l'Élysée, a-t-on
appris auprès du Parquet national financier (PNF).
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L'ancien
secrétaire général de l'Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy a été entendu
pendant environ quatre heures dans la matinée par un juge d'instruction au Pôle
financier de Paris.
« Moi je suis convaincu que je n'ai jamais
commis de faute », a-t-il déclaré sur BFMTV.
Après sa garde à vue début juin, Claude Guéant
avait maintenu ne pas avoir « participé à la commande de ces sondages, ni
vu tous les sondages », tout en rappelant « le
caractère absolument indispensable à un gouvernement moderne »
d’avoir recours à de telles études.
Son avocat, Me Philippe Bouchez el
Ghozi, a évoqué « une mise en examen à titre conservatoire en
attendant la décision de la cour d'appel et de la Cour de cassation »
sur une Question prioritaire de constitutionnalité (ou QPC), concernant la
nécessité d'une mise en concurrence par la présidence de la République. « Rien
n'obligeait alors l'Élysée à recourir à des appels d'offres et il y a eu une
mise en conformité après le rapport de la Cour des comptes en 2009 »,
a-t-il expliqué en précisant que cet aspect avait été pris en compte par « le
magistrat (qui) a été très prudent ».
Il a souligné que Claude Guéant avait été
placé sous le statut de témoin assisté pour le volet « détournement
de fonds publics » de l'enquête, et que « rien
ne lui était reproché » sur ce point.
En juillet, Le Monde affirmait qu'une note
retrouvée par les enquêteurs prouvait qu'un contrat était passé entre les mains
du secrétaire général de l'Élysée.