En première ligne contre les
islamistes,
Militaires et Policiers connaissent les enjeux.
L
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es fonctionnaires français résistaient jusqu'à maintenant à la
déferlante frontiste. Mais voilà qu'une étude du CEVIPOF, le centre de
recherche de Science Po, révèle que le vote « Front
national » est en forte hausse au sein de la fonction publique. Parmi les
catégories de fonctionnaires les plus réceptives au discours Front national,
pendant les élections de 2015, les policiers et les militaires. 51% d'entre eux
ont déposé un bulletin FN dans l'urne contre 30% aux présidentielles de 2012.n
L'implantation
du FN se confirme partout. Chez les agents administratifs, dans
le personnel hospitalier, les espaces verts, mais aussi chez les enseignants et
surtout au sein de la police et de l'armée. Un gardien de la paix sur deux a voté Front national en 2015 ; ils n'étaient
qu'un sur trois à la dernière présidentielle.
Premier enseignement de
l'étude du CEVIPOF conduite auprès de 23 000 fonctionnaires juste avant
les élections régionales d'automne dernier, les nouveaux électeurs FN viennent majoritairement de la droite
sarkoziste.
Deuxième enseignement, ce
sont les fonctionnaires de rang modeste, les moins diplômés, et les plus
exposés au grand public dans leur travail quotidien qui se tournent
majoritairement vers le Front national.
En clair, plus on est en
contact direct avec les bénéficiaires des services publics, plus la probabilité
de voter FN est élevée. 50% d'entre eux
affirment ressentir un décalage croissant entre les discours sur la laïcité et
la réalité du terrain où, disent-ils, les demandes communautaires se
multiplient. Démoralisés, les fonctionnaires sont 15% seulement à considérer
que les politiques publiques sont au service de l'intérêt général.n