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e Premier ministre
Jean-Marc Ayrault a achevé, jeudi 14 février, sa série d’entretiens préparatoires
à la révision constitutionnelle. Elle devrait arriver sur la table du Conseil
des ministres début mars, avant d'être examinée par le Parlement en avril et
validée en Congrès, à Versailles.
Au
programme, entre autres : le droit de vote des étrangers aux élections locales…
encore une promesse de François Hollande. Mais le projet qui figurait déjà dans
le programme de François Mitterrand en 1981 pourrait, une fois encore, être
remis à des jours meilleurs. ¢
Les
efforts de Jean-Marc Ayrault n’y ont pas suffi. Le Premier ministre a pourtant
enchaîné les rendez-vous avec les présidents de groupe du Sénat et de
l’Assemblée nationale, mais sans parvenir à trouver de réponse favorable à
l’épineuse question du droit de vote des étrangers.
Le
gouvernement se heurte à la dure loi mathématique : il n’y a pas de majorité des 3/5 du Parlement pour voter ce qui est la
50ème promesse du candidat Hollande.
Et
en coulisse, un ministre le reconnaît aujourd’hui : le projet sera enterré sauf retournement spectaculaire de Jean-Louis
Borloo. Le président de l'UDI (Union des démocrates indépendants) s'est dit
un temps personnellement favorable au droit de vote des étrangers, mais il ne
veut pas faire du parti centriste la roue de secours des socialistes.
De
son côté, la gauche de la gauche entend maintenir la pression. Jean-Vincent
Placé, le chef de file des écologistes au Sénat, somme le gouvernement de
présenter coûte que coûte un projet de loi, au risque de le voir rejeté. Pas
question d'abandonner une réforme imaginée sous Mitterrand et voulue par la
gauche depuis 30 ans.
En attendant, la
droite, résolument hostile à ce projet, se frotte les mains, prête à dénoncer
un nouveau renoncement du gouvernement. ¢
Avec
RFI