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lusieurs élus UMP parisiens ont critiqué lundi le calendrier et les modalités envisagées par la fédération UMP de Paris pour organiser sa primaire préalable aux élections municipales de 2014.
"Nous
avons une candidate qui arrive en février et dit que la primaire doit être
organisée en avril, j'appelle cela un putsch et de l'auto-désignation", a
déclaré le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, faisant allusion à
l'éventuelle candidature de l'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Si
cette primaire est bâclée, elle ne permettra pas au candidat ou à la candidate
désignée d'être légitimée", a ajouté M. Bournazel, qui souhaite lui-même
briguer l'investiture de son parti. "En terme de calendrier ça ne tiendra
pas", a encore dit M. Bournazel, qui s'exprimait en marge du Conseil de
Paris.
Le
président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret a aussi
contesté le calendrier annoncé. "Il n'y a aucune raison qui puisse
expliquer une telle précipitation", a-t-il dit.
"L'objectif
de la primaire est d'éviter la pluralité des candidatures. Pour que cela
fonctionne il faut que la règle soit acceptée par tous les candidats", a
souligné M. Legaret, qui a affirmé ne pas avoir été consulté sur les modalités
d'organisation du vote.
M.
Legaret s'est dit "méfiant" quant à l'utilisation du vote
électronique pour effectuer la consultation. "Je n'ai toujours pas compris
comment on organisait une primaire ouverte par voie électronique. Cela suppose
qu'on reçoive un code personnel secret. Je ne vois pas comment on peut envoyer
à tous les électeurs un code secret", a-t-il dit.
Le
conseiller de Paris, qui n'a pas exclu d'être lui-même candidat, a souligné
l'importance de réussir cet exercice démocratique, après le "scénario
catastrophe" de l'élection pour la présidence de l'UMP.
Le
président de la Fédération UMP de Paris Philippe Goujon a annoncé ce week-end
que la primaire ouverte à "tous les Parisiens" pour trouver un leader
à droite aux municipales de 2014 devrait se dérouler "entre la mi-avril et
la mi-mai", sous forme de vote électronique et avec une demande de 2 euros
à chaque électeur.
M.
Goujon a précisé lundi matin en marge du Conseil de Paris que l'UMP pourrait
faire appel à "des prestataires de services qui savent organiser cela
parfaitement, notamment La Poste".
Avec
AFP