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incent Peillon va
ouvrir des discussions sur une revalorisation des salaires des professeurs des
écoles et d'une partie des personnels administratifs de l'éducation. Les discussions
auront lieu en bilatérales avec les fédérations d'enseignants à partir du 8 février,
c'est-à-dire après une réunion de la ministre de la Fonction publique Marylise
Lebranchu avec les syndicats de fonctionnaires sur les carrières et
rémunérations, selon les syndicats et le ministère.
Le
ministre de l'Éducation nationale a "mis en place un agenda social avec
l'ouverture des discussions concernant la revalorisation des professeurs des écoles
après le 7 février", a dit Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, principal
syndicat du primaire, à l'issue d'une rencontre des syndicats avec M. Peillon.
"Il
s'agit de rétablir une certaine égalité entre les enseignants du primaire et du
secondaire", s'est félicité Laurent Escure, de la fédération Unsa. M.
Peillon avait dit vouloir "rééquilibrer" les salaires perçus par les
collègues du primaire et du secondaire.
La
négociation portera aussi sur les "personnels administratifs de la
catégorie C", qui se trouvent en bas de l'échelle des rémunérations, a dit
Hubert Raguin, de FO.
M.
Peillon avait dit, le matin même sur iTélé, "souhaiter que pour les années
qui viennent, la priorité aille vers les catégories C, qui sont en très grande
difficulté dans notre pays, et vers les professeurs des écoles, et que
l'essentiel de nos moyens disponibles aille à cette revalorisation".
LES
SYNDICATS ATTENDENT DE VOIR…
"Aucun
calendrier, aucun chiffrage, aucun engagement", n'ont été donné a regretté
Patrick Désiré, de la CGT Educ'action.
Le
SE-Unsa avait indiqué la semaine dernière qu'il revendiquerait une indemnité de
100 euros nets mensuels pour les instituteurs, mais une prime de 400 euros nets
annuels, évoquée par la presse, serait un début, a dit Christian Chevalier, du
SE-Unsa.
"C'est
le pied dans la porte, une fois qu'on a créé une prime, c'est plus facile de la
faire augmenter que de la créer", a dit Frédéric Sève, du Sgen-CFDT.
La
réforme des rythmes scolaires a remis sur le tapis la question des salaires des
enseignants, alors que ce métier attire de moins en moins : rémunérations
faibles, détérioration des conditions de travail, dégradation du comportement
des élèves, suppressions de postes.
Par
ailleurs, le ministre a annoncé l'ouverture de trois chantiers esquissés dans
le projet de loi pour la refondation de l'école : le collège, le décrochage
scolaire et l'éducation prioritaire.
Avec
AFP