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'évêque chaldéen
d'Alep, Mgr Antoine Audo, dénonce l'attitude de la communauté internationale
vis-à-vis de la communauté chrétienne de Syrie. Il accuse les puissances occidentales
d’être plus préoccupées par leurs intérêts économiques que par la présence
chrétienne au Moyen-Orient.
En
Syrie, les chrétiens représentent 10% de la population du pays. Une minorité
dont le sort n’a « aucune importance » aux yeux de l’Occident, a
accusé l’évêque chaldéen d’Alep, Mgr Antoine Audo, qui est aussi le président
de Caritas Syrie.
Au
début de la crise syrienne, des voix au sein de la hiérarchie chrétienne de
Syrie ont défendu le régime de Bachar el-Assad. Mais l'évêque chaldéen d'Alep
assure que les chrétiens ne sont pas la cible particulière des enlèvements ou
des exécutions sommaires. Il dénonce par contre l’angoisse et la paupérisation
à l’œuvre dans l’ensemble de la société syrienne.
« Cet
appel vient de quelqu’un qui exprime très bien la complexité de la situation,
qui ne désigne pas un adversaire particulier, et qui dénonce les violences dans
les deux camps, l’extrême souffrance du peuple syrien. C’est l’appel d’un homme
pacifique », juge Jean-Claude Petit, président du réseau « Chrétiens
de Méditerranée ».
Monseigneur
Antoine Audo n’en dénonce toutefois pas moins avec force la position de
l’Occident vis-à-vis des chrétiens du Moyen-Orient. « L’Occident ne donne
aucune importance à ces communautés chrétiennes. […] La priorité de l'Occident
est la puissance économique, la société de consommation. Il ne voit pas
l'importance historique de notre présence », a-t-il ainsi déclaré.
Avec
RFI