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es États-Unis et la
France, fer de lance de l'intervention militaire au Mali, prônent le déploiement
rapide de Casques bleus dans le pays pour prendre le relais de la force
ouest-africaine prévue à l'origine, malgré les réticences du gouvernement malien.
La
visite à Paris du vice-président américain Joe Biden a permis de mettre en
lumière cette convergence de Paris et Washington plus de trois semaines après
le début de la guerre française au Mali contre des groupes islamistes radicaux.
"Nous
sommes tombés d'accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi
rapidement que possible placée sous l'autorité de l'ONU", a déclaré Joe
Biden lors d'une conférence de presse avec François Hollande. Le
« chef » de l'État français a estimé lui aussi que l'opération
"devra devenir une opération de maintien de la paix" des Nations
unies.
À
l'origine, l'ONU avait autorisé une force interafricaine de 3.300 hommes pour
le Mali, chargés d'aider l'armée de ce pays à reconquérir sa partie nord
contrôlée par des groupes islamistes armés. Dans ce cadre, la France et
d'autres pays devaient se borner à apporter un soutien logistique à cette
force. Parallèlement, l'Union européenne avait promis une mission de formation
à l'armée malienne qui devrait débuter à la mi-février.
Mais l'entrée en
guerre de la France au Mali le 11 janvier a changé la donne.
En
sus des troupes françaises, un contingent de soldats tchadiens prend part aux
opérations militaires avec ce qui reste de l'armée malienne, sous-équipée et en
manque de formation et d'entraînement. Les forces africaines de la Mission
internationale de soutien au Mali (Misma) commencent à peine de leur côté à
arriver sur le terrain et il faudra beaucoup de temps pour qu'elles soient
opérationnelles.
Avec
AFP