C’est une confirmation
: la guerre à l’UMP a laissé des traces dans l’opinion. Seules deux
personnalités de droite apparaissent dans le classement des dix politiques
préférés des Français : Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
François
Fillon et Jean-François Copé, eux, décrochent nettement dans les sondages. La
chute est même alarmante pour l’actuel président de l’UMP qui est désormais
l’homme politique le plus détesté des Français.
Il
a beau se présenter comme un homme de rassemblement, il a beau répéter que le
dénouement de la crise à l’UMP, c’est surtout grâce à lui, les Français
n’accordent plus beaucoup de crédit à Jean-François Copé. C'est du moins ce que
montre le dernier baromètre Ifop pour Paris-Match. Le président de l’UMP y
apparaît comme la personnalité politique la plus détestée de France avec 71%
d’opinions négatives.
C'est
huit points de plus que Marine Le Pen. Jean-François Copé est ainsi perçu comme
le responsable numéro 1 de la crise qu’a traversée le parti conservateur. « Il
est le bad guy, le mauvais garçon », analyse Yves-Marie Can, directeur d'études
au CSA. Aux yeux d'une partie de l'opinion, il a volé la victoire à François
Fillon. Autre élément qui a écorné un peu plus l’image du député-maire de Meaux
: sa volonté de ne pas lâcher la présidence du parti, bref, son
jusqu’au-boutisme.
Mauvaise
nouvelle donc pour un homme qui a fait de l'élection présidentielle de 2017
l'un de ses objectifs. Le président de l'UMP peut toujours se consoler en se
disant que, quatre ans avant une échéance électorale, les sondages ne veulent
pas dire grand-chose. François Hollande est bien placé pour le savoir.
Avec
RFI