mercredi 19 décembre 2012

Première représentation de la pièce "Le Serment de l'Orane"


Communiqué de Claude Nal, auteur de la pièce « Le Serment de l’Orane »

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

2012 !  L'année du cinquantième anniversaire de l'exode des Français d'Algérie, marquée par de nombreuses commémorations organisées par nos associations, ou avec la participation de quelques municipalités sympathisantes, se termine. Je souhaitais vivement que la pièce que j'ai écrite, "Le Serment de l'Orane", soit jouée avant la fin de cette année et elle l'a été puisque la "Première" s'est déroulée dimanche dernier, le 16 décembre 2012 à "L'Atelier des Arts" dépendant de la Mairie du 5ème secteur de Marseille.


L’aboutissement d'une année d'efforts continus
 Cette représentation, aboutissement d'une année d'efforts continus, a été possible grâce au dévouement opiniâtre de mon épouse Françoise et du metteur en scène Gilles GALIANO, qui m'ont accompagné et qui m'ont aidé à surmonter des difficultés nombreuses et variées.

Progressivement, du dédale des castings et des rencontres inopinées, ont émergé quelques comédiens qui ont décidé de nous accompagner. Pour la plupart, ils sont des jeunes gens, issus de nos familles, qui ont décidé d'apprendre et de comprendre comment la terre d'Algérie, la terre de leurs ancêtres, avait pu imprégner leur vie d'un ensemble de traditions, de principes, de valeurs dont ils mesuraient mal la profondeur. Ils sont arrivés jusqu'à moi, comme sortis d'un tamis magique qui n'aurait laissé passer que des âmes nobles, au sens où l'entendent les "Pieds-Noirs". Mon ami Gilles GALIANO, lui même né à Oran dans les derniers jours de l'Algérie Française, m'a appris que toutes ces merveilleuses rencontres n'étaient rien d'autre que des "rendez-vous de la vie". Souvent à l'origine de ces rendez-vous, il y avait l'aide amicale de "l'Écho de l'Oranie", du journal "Les Nouvelles" des Anciens du Lycée Lamoricière d'Oran, du journal du "Cercle Algérianiste" et de nombreux  sites Internet créés et alimentés avec abnégation et dévouement par des amis de notre communauté (Le coin du Popodoran, Oran des années 50, Denisdar, le site de Jean-Claude Pillon ... entre autres ....).

À partir de ce moment-là, les filles : Ève, Françoise, Sandrine, Stéphanie, comme les garçons : Amine, Charles-Henri, Eugène, Jean-Christophe, Jérôme, Patrice et Vincent nous ont apporté l'enthousiasme, la curiosité, et la volonté de faire aboutir un projet, qui devenait le leur et celui de leur famille, même si quelques-uns d'entre-eux n'étaient pas directement concernés par une histoire qui semblait appartenir à d'autres, mais qui est en réalité une partie de l'histoire de la France et une partie de l'histoire de l'Algérie. Ils ont beaucoup travaillé avec, en point de mire, cette date du 16 décembre 2012, figée depuis longtemps avec Marie-Christine ALEMAN, Directrice de  "L'Atelier de Arts", elle-même algéroise d'origine. Et cet immense travail, ponctué par les problèmes de la vie, a été accompagné de merveilleux moments de détente autour des mets de "chez nous" préparés par Françoise NAL, qui se faisait un plaisir de raconter et d'expliquer inlassablement notre histoire sous tous ses aspects à des comédiens qui devenaient tout doucement ses élèves, voire ses enfants adoptifs.

J'ai regardé travailler cette "équipe" avec admiration, car je connaissais la difficulté du texte que je lui avais confié, et avec affection, parce que chacun d'eux s'est donné sans compter pour défendre une cause empreinte d'amour et d'amitié qui était devenue la sienne.

« Ne pas oublier… Faire connaître la vérité… transmettre les belles valeurs… »
Tout ceci a abouti à cette magnifique première représentation qui m'a comblé pour de nombreuses raisons. Rien n'est parfait, mais l'œuvre était finie et présentable au public pour la première fois. Les décors étaient en place, les bruitages bien enregistrés. L'auteur et le metteur en scène pouvaient enfin se contenter d'admirer. À ce moment-là, sur le coup de dix-huit heures, nous nous trouvions entre une fin et un début. La fin de la préparation, le début d'une belle aventure. Délicieux moment !

La salle, hélas trop exiguë, était comble, les comédiens piaffaient d'impatience. L'histoire, l'angoisse, l'émotion, les larmes et les sourires sont bientôt passés de la scène à la salle comme par enchantement. Quel bonheur de sentir cette communion ! Cette salle debout, où mon rêve de voir des Pieds-Noirs unis était enfin réalisé, même si ce n'est que partiellement, me comblait de joie. Peu importe les associations auxquelles ils appartenaient, le message répété à longueur d'années par Monseigneur Jean-Pierre Ellul se concrétisait en même temps que le serment était prononcé par nos frères, nos enfants ou petits-enfants. Le triple message de la pièce prenait forme tout naturellement : "Ne pas oublier" - "Faire connaître la vérité à tous et la faire accepter" - "Transmettre les belles valeurs que nous avons reçues".
Merci à tous. Merci à Monsieur Guy TEISSIER, Député-Maire du Secteur et à son Adjoint Jacques VISCONTI qui le représentait. Merci à vous spectateurs et amis. Merci infiniment à vous "mes comédiens" qui avez concrétisé mon rêve. Merci à toi Gilles, mon complice. Merci à mon épouse Françoise. Merci à tous ceux qui y ont cru et qui m'ont aidé ou encouragé.

Maintenant, nous pénétrons  la période du développement. Nous allons jouer ou faire jouer cette pièce partout où l'on voudra bien nous accueillir. Nos détracteurs, ceux qui ne nous aiment pas, ceux qui nous dénigrent depuis cinquante ans, ce qui mentent en parlant de notre histoire, n'y pourront rien. Ils représentent la faiblesse des sentiments et du comportement. Ils se sont placés du mauvais côté de la morale, de l'honnêteté et de l'honneur. Ils ne m'intéressent pas.

« Nos détracteurs sont du mauvais côté de la morale, de l’honnêteté et de l’Honneur… »
Je demande à toutes les Mairies de nous faciliter l'accès à leurs théâtres. J'espère que nos
 associations et tous les Français d'Algérie apporteront leur contribution à ce projet. Amis Pieds-Noirs ne dites pas que vos enfants ne s'intéressent pas à notre histoire. Amenez-les assister au "Serment de l'Orane" où ils verront de merveilleux jeunes gens porter haut et fièrement nos belles couleurs.

Je me permets de reproduire, ci-dessous, l'appréciation, publiée sur FaceBook, de mon ami André TRIVES auteur du livre "Le Berger de Mostaganem".

« Nous avons apprécié cette pièce écrite pour nous avec des mots incrustés dans notre mémoire. Félicitations à Claude Nal d'avoir su écrire avec tact et humanité le triste parcours des années 61/62. Le serment de l'Orane prononcé par les jeunes acteurs à la fin de la pièce nous a envahi d'émotion et a merveilleusement clôturé ce spectacle de 2 h que l'on n'a pas vues passer. »

Je vous salue bien amicalement.

Claude Nal
www.jh-dhonneur.fr


La décadence

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