Voilà peut-être de
nouveaux problèmes en perspectives pour l’UMP. Les comptes de campagne de
Nicolas Sarkozy ont été rejetés par la commission nationale chargée de les
contrôler.
Ces
comptes ont, semble-t-il été rejetés pour une raison simple : Nicolas
Sarkozy a dépassé le plafond de dépenses autorisés. Il aurait dépensé plus
d’argent qu’il n’en avait le droit pour la campagne de la présidentielle de
2012.
Durant
les deux mois et demi de campagne, puisqu'il s'est déclaré le 15 février, le
candidat UMP va dépenser 21,4 millions d'euros. C’est en tous cas la somme
qu’il déclare à la Commission nationale des comptes de campagne et des
financements politiques (CNCCFP), une somme qui reste dans le cadre du plafond
légal pour les deux finalistes à l’élection, un plafond qui s’élève à 22,5
millions d'euros.
LA
PAROLE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Mais
là où le bât blesse, c’est que d’autres sommes non déclarées par le candidat
auraient été réintégrées par la Commission. Des sommes antérieures au 15
février 2012. Résultat : ces dépenses supplémentaires entraîneraient un
dépassement du plafond autorisé. Bref, un nouveau problème en perspective pour
l'UMP. Le parti pourrait ne pas être remboursé par l'État et devrait ainsi
faire une croix sur près de 11 millions d'euros.
L’invalidation
des comptes ne sera définitive qu’après la décision du Conseil constitutionnel
à majorité UMP, une instance que Nicolas Sarkozy a saisi. Et cela va forcément
poser des questions, puisque, en tant qu'ancien président de la République,
Nicolas Sarkozy est membre de droit de cette juridiction !
Avec
RFI