L'année 2013 sera très
dure en France sur le plan économique et social. Mais le président François
Hollande, tout en reconnaissant la gravité de la situation, pense toujours
ramener les déficits budgétaires à 3% et inverser la courbe du chômage à la fin
de l'année.
L'économie
française va stagner à un petit 0,1% de croissance aux deux premiers trimestres
de l'année 2013 après avoir essuyé un recul de 0,2% au dernier trimestre 2012.
L'Insee prévoit une économie sans élan début 2013 alors que cette faiblesse
devrait encore être aggravée au fil des mois par la ponction sur le pouvoir
d'achat des ménages liée aux augmentations d'impôts.
Il
faudrait une croissance de 1% par trimestre, entre juin et décembre, hypothèse
peu probable, pour atteindre l'objectif du gouvernement d'une croissance de
0,8% sur 2013. Et dans cette conjoncture, à partir d'un taux de chômage à 10,5%
fin 2012, le chômage pourrait encore progresser jusqu'à 10,9% en juin prochain.
Ensuite,
les premiers effets des mesures en faveur de la compétitivité pourraient
commencer à ralentir la dégradation de l'emploi. Mais le gouvernement ne voit
pas d'embellie avant la fin de l'année, au mieux. Par ailleurs, l'absence de
croissance rend de plus en plus inaccessible l'objectif de réduction des
déficits budgétaire à 3%, faute de rentrées fiscales au niveau espéré.
Avec
RFI