Le procès d'une musulmane
poursuivie à Avignon pour "apologie de crime" après avoir revêtu son
fils de 3 ans d’un tee-shirt portant les inscriptions "Je suis une
bombe" et "Jihad, né le 11 septembre", a été renvoyé mercredi au
6 mars.
Cette
femme devait comparaître mercredi après-midi, aux côtés de son frère, devant le
tribunal correctionnel d'Avignon.
À
l'ouverture de l'audience, leur avocate a requis un renvoi de l'affaire,
souhaitant se pencher sur la recevabilité de la constitution de parties civiles
de la mairie de Sorgues (Vaucluse), a-t-elle expliqué. Le tribunal a décidé un
renvoi au 6 mars.
Le
25 septembre, le garçonnet de la prévenue, prénommé Jihad et effectivement né
un 11 septembre, s'était présenté dans sa classe de maternelle à Sorgues vêtu
d'un tee-shirt avec des inscriptions blanches sur la poitrine disant "Je
suis une bombe" et au dos "Jihad, né le 11 septembre". Un cadeau
de son oncle.
Le
maire de Sorgues, Thierry Lagneau (UMP), informé, avait alors saisi le parquet d’Avignon.
Celui-ci avait dans la foulée placé en garde à vue la mère et son frère.
"Utiliser
un gamin avec ce genre d'inscriptions, à un moment donné il faut mettre des
limites. Ils ne sont pas stupides, ils comprennent le sens de ce qu'ils font
", avait estimé le procureur de la république à Avignon, Bernard Marchal,
qui avait décidé de les citer pour "apologie de crime".
Les
deux prévenus ont reçu le soutien du MRAP du Vaucluse. Pour le maire de
Sorgues, les deux adultes "ne pouvaient ignorer le caractère parfaitement
délictuel de leur attitude en leur qualité de représentants légaux de leur
enfant".
Avec
AFP