Après avoir renoncé à
demander un statut d’État membre de l’Organisation des Nations Unies l’année
dernière, les Palestiniens s’apprêtent à solliciter un statut d’État
observateur ou d’État non membre, comme le Vatican. Le vote à l’Assemblée
générale doit avoir lieu à la fin de ce mois de novembre.
Les
Palestiniens sont d’ores et déjà assurés d’une majorité de voix parmi les 193 États
membres de l’ONU. Ils vont donc obtenir leur statut d’État observateur, au
risque d’être sanctionnés par Israël qui, dans le passé, a déjà bloqué des
fonds destinés aux Palestiniens.
Interrogé
par RFI, Mohammed Shtayyeh, en charge du dossier ONU au sein de l’Autorité
palestinienne, ne pense pas « que les Israéliens ont intérêt à pousser à
l’effondrement complet de l’Autorité palestinienne. Alors, la seule mesure
qu’ils peuvent prendre est liée à la construction dans les colonies : ils
peuvent accélérer la colonisation. »
L’Autorité
palestinienne sait que sa démarche à l’ONU se heurtera aussi à l’hostilité des États-Unis,
dont le Congrès bloque déjà un versement de 200 millions de dollars destiné aux
Palestiniens.
Pour
Mohammed Shtayyeh, « il semble que l’on nous a demandé de choisir entre la
liberté et le pain. Mais je vous dis que nous avons choisi les deux. Bien sûr,
nous avons besoin de pain, mais nous avons aussi besoin de liberté. »
Les
pressions financières pourraient toutefois nuire à l’Autorité palestinienne,
qui connaît une grave crise budgétaire.
Avec
RFI