FPI - Les vingt-sept
pays de l’Union européenne se rencontrent aujourd’hui à Bruxelles pour discuter
des budgets à l’horizon 2014-2020. Sur fond de pessimisme dans une ambiance
minée par la crise dans la zone euro.
Planifié
sur deux jours, ce nouveau sommet risque fort d’aggraver les désaccords qui
divisent déjà les pays de l’Union. En effet, les discussions s’annoncent
particulièrement ardues car chaque pays fera valoir ses priorités, ses budgets
intouchables et ses coupes jugées indispensables.
En
plus du chiffre global du budget, trois
grands sujets retiendront particulièrement l’attention des participants :
Ø
la politique agricole commune, défendue par la France, mais aussi
par nombre d’États d’Europe centrale et orientale, comme par exemple la Pologne ;
Ø
la politique de cohésion, c’est-à-dire les aides aux régions
en retard de développement par rapport à la moyenne européenne. Ce sont surtout
les pays d’Europe centrale et orientale qui y sont les plus attachés puisqu’ils
en sont les principaux bénéficiaires. Une position soutenue aussi par l’Espagne
et l’Italie.
Ø
la question des rabais accordés à certains sur leurs
contributions. On pense au fameux chèque britannique, mais cela concerne aussi
l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche. Et beaucoup de pays
voudraient les supprimer.
Chacun
des Vingt-Sept dispose d’un droit de veto en matière budgétaire et les
positions actuelles des uns et des autres semblent difficilement conciliables.
D’ailleurs, la
chancelière allemande a déjà fait savoir qu’un nouveau sommet en janvier 2013
était envisageable.