Communiqué de presse
de Karim Ouchikh, conseiller Culture et Liberté d’expression de Marine Le Pen
Parce
qu’il permet aux professionnels de la communication de proposer aux citoyens
une information fiable et souvent inédite, le secret des sources des
journalistes est certainement le fondement qui préserve le mieux la liberté de
la presse. Les 6ème Assises Internationales du journaliste et de l’information
se sont achevées cette semaine à Poitiers sur un mot d’ordre offensif : le
secret des sources des journalistes est à présent à ce point malmené par les pouvoirs
publics que sa protection doit désormais être sérieusement garantie par la loi.
Les
incertitudes rédactionnelles de la loi du 4 janvier 2010, votée à l’initiative
de Nicolas Sarkozy, n’ont fait qu’amplifier les travers du système
actuel : les Procureurs de la République bafouent allègrement la protection
du secret des sources en se livrant, trop souvent arbitrairement, à des écoutes
téléphoniques ou en ordonnant, pour déstabiliser les sources, des perquisitions,
des saisies d’ordinateurs ou de documents, sans en référer à quiconque sinon au
Ministre de la Justice dont ils dépendent hiérarchiquement…
Sauf
à perpétuer un système qui compromet durablement la qualité des informations
fournies à l’opinion publique, ces actes d’intimidation régulièrement pratiqués
à l’égard des journalistes doivent cesser définitivement.
Conscients
de l’importance démocratique de ces enjeux qui n’ont rien de corporatistes, Marine
Le Pen et le Rassemblement Bleu Marine soutiennent sans ambages les initiatives
prônées en ce domaine par Reporters Sans Frontières et l’Association de la
Presse Judiciaire et appellent de leurs vœux l’adoption prochaine d’une loi qui
sécurisera enfin l’exercice de l’activité des journalistes mais aussi, plus
largement, de tous ceux qui participent à la production de l’information, des
blogueurs aux lanceurs d’alerte.
Pour
être efficace et garantir à coup sûr les libertés publiques, cette loi devra
reposer sur trois exigences strictes :
-
le secret des sources ne pourra être levé que sur décision d’un juge de l’ordre
judiciaire ;
-
les sources à identifier devront être de nature à prévenir une infraction grave
pour
l’intégrité
physique d’une ou de plusieurs personnes ;
-
la violation de ce dispositif légal sera poursuivie et sanctionnée pénalement.