TRIBUNE LIBRE
Lorsque l'on emploie les mots
« Racisme » et « Xénophobie », le premier réflexe que l'on
a est de les associer et les attribuer en se pinçant le nez et avec des gants
au Front National qui se voit donc estampillé de ces termes inélégants et peu
flatteurs, estimant sans doute que déclarer qu'il y a trop d'étrangers dans
notre pays sont des propos intolérables qu'il faut condamner.
Mais il se trouve qu'une information récente
amène à reconsidérer la question puisque nous venons d'apprendre que le racisme
et la xénophobie ne seraient plus le seul apanage du parti Frontiste mais
également celui des Bordelais qui rejoignent donc le cercle restreint et
pestilentiel de ceux qui n'aiment pas les autres et qui le font savoir.
Souhaitons donc la
bienvenue en « Fachosphère » aux ouailles d'Alain Juppé que l'on ne
peut décemment suspecter de proximité avec « l’extrême droite
nauséabonde » au vu des résultats sortis des urnes à chaque élection dans
cette bonne ville Girondine. Et pour exemple marquant, celui de la
présidentielle de 2017 qui a plébiscité E. Macron avec un score plus
qu'honorable de 86% contre 14% pour sa
rivale Marine Le Pen.
La capitale de la toute récente
Nouvelle Aquitaine voit donc d'un très mauvais œil débarquer en masse les
Parisiens qui cherchent à fuir Lutèce devenue difficile à vivre et qui, grâce à
la liaison ferroviaire TGV, a mis la ville de Bordeaux à deux heures de l'enfer
du Nord.
Les prix de l'immobilier s'envolent, la
circulation routière intra-muros s'intensifie et, pour noircir plus encore le
tableau, les migrants Parisiens importeraient leur condescendance, leur style
et manières BCBG dans cette ville de province jusque-là relativement épargnée par
la frénésie et le snobisme de la capitale (quoi que....). D'où cette réaction
négative et épidermique que l'on peut cependant comprendre puisqu'un afflux
massif de personnes non désirées peut être considéré avec légitimité comme une
agression, une invasion, une colonisation, une remise en cause d'un équilibre que
l'on souhaite conserver.
En tout cas, merci
sincèrement aux habitants de Bordeaux qui viennent de soulager le parti de
Marine Le Pen d'un fardeau pesant et lourd à porter en faisant en sorte que les
sympathisants, adhérents, militants, électeurs de ce mouvement ne soient
désormais plus les seuls à se voir attribuer l'étiquette outrageante et honteuse
de raciste xénophobe.
« Invasion »…
Vous avez dit « invasion » ?...
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Mais il faut aussi préciser que les Bordelais
ne sont pas les seuls coupables de ce rejet de l'étranger qui vient s'imposer
et s'incruster dans leur fief car ils ont pu bénéficier de la complicité de
l'État qui, via l'entreprise publique SNCF, aura mis en place les conditions
pour permettre ce déferlement, ce tsunami migratoire du Nord vers le Sud. Il y
a seulement quelques décennies l'exode se faisait par la route, à pied et à
petite vitesse mais, évolution technologique oblige, c'est aujourd'hui à 300
km/h que l'on prend le chemin de l'exil à la recherche d'une vie meilleure,
d'un Eldorado. Quitte à ce que la tranquillité des uns s'arrête là où commence l'apport de nuisance des autres.
Le sentiment
d'invasion vécu par les Bordelais traduit par les panneaux et affiches
« Parisiens go home » est donc représentatif de ce qui se passe à
l'échelon national avec l'immigration de masse. Et qu'en conséquence, ce que
l'on qualifie un peu vite avec mépris de racisme et de xénophobie n'est en fait
qu'un légitime réflexe d'autoprotection, de défense immunitaire, un instinct de
survie qui non seulement ne doit pas être montré du doigt et condamné, mais au
contraire salué et encouragé.....
Les Bordelais, tout comme le Front National,
ne sont donc pas à blâmer puisqu'il s'agit d'un acte de résistance face à
l'envahisseur et que la résistance n'est pas une tare mais de l’héroïsme.