ACTUALITÉ
C’est maintenant une évidence pour tout
le monde : Hidalgo préfère fêter le ramadan avec les musulmans plutôt que
d’autoriser le marché de Noël des Forains chrétiens. En réponse à cette
décision inique, les syndicats de forains ont bloqué Paris ce lundi matin. En
même temps, Marcel Campion, leur patron, dénonce les décisions de la Ville.
«
Qu’est-ce qu’on a fait à la société ? Nous, les forains, nous sommes là pour
faire l’animation des villes. Tous les Français nous aiment », a
lancé jeudi, Marcel Campion devant ses troupes rassemblées sur les
Champs-Élysées, pour préparer la mobilisation de ce lundi matin où les
syndicats des forains ont bloqué Paris.
«
Depuis 2016, nous avions des félicitations de la mairie. Or, maintenant, cela
fait un an que pas un seul forain n’a été convié à l’Hôtel de Ville »,
ajoute-t-il. Non seulement le dialogue semble rompu. Mais les places fortes
qu’occupait le patron des manèges parisiens semblent ne plus tourner en rond…
Pas de marché de Noël sur les Champs
C’est le gros dossier.
Marcel Campion proteste contre la décision du Conseil de Paris, prise début
juillet, de ne pas reconduire ce marché tel qu’il existait, actant la
non-reconduction de la convention d’occupation du domaine public signée en 2015
avec la SARL Loisirs Associés de M. Campion. C’est l’annulation de ce marché
aux 15 millions de visiteurs, selon les organisateurs, aux 240 commerçants et
aux 2 000 emplois qui est à l’origine d’une première opération commando dans la
nuit de mardi à mercredi avec 70 camions qui ont tenté d’installer les chalets
de Noël sur les Champs-Élysées. Une opération avortée. Résultats, 70 camions
étaient cernés par les forces de police ce dimanche soir encore, porte de la
Muette et sur l’esplanade du château de Vincennes.
La Ville veut des produits locaux.
Bien que Marcel Campion
affirme avoir 60 chalets dédiés à l’artisanat local, Paris en veut plus.
«
Nous voulons monter en gamme l’offre faite aux Parisiens et aux touristes sur
le marché de Noël. Nous voulons du local et du durable. Ce n’est pas ce que
nous avons constaté les deux premières années d’activité du marché. Nous y
avons donc mis un terme », souligne la Ville. « Monsieur Campion pourra
toujours déposer un dossier pour l’année prochaine », a ajouté Jeanne
d’Hautesserre, la maire LR du VIIIe.
Pas non plus de fête au Grand Palais.
Hasard
du calendrier ? Les manèges qui pouvaient s’installer tous
les deux ans sous la verrière du Grand Palais dans le cadre des Jours de Fête,
ne seront pas non plus au programme de la fin d’année. Du fait de la fermeture
du Châtelet, la comédie musicale Singin’in the Rain occupera la scène du 28
novembre au 11 janvier. Exit les forains.
Les grands rendez-vous sur la sellette.
Cette année, il n’y aura pas
non plus de fête foraine à la Bastille… «
sans explications », affirme Marcel Campion. Au même moment, au conseil
d’arrondissement du XIIe, qui se tient ce lundi soir, les élus locaux proposent
de « réduire de moitié, à l’horizon 2019, la surface dédiée à l’accueil de la
Foire du Trône sur la pelouse Reuilly »… La goutte d’eau.
Dernier recours devant la justice pour
le marché de Noël.
« La décision de la ville de
Paris, sauf à ce qu’un juge en décide autrement, a force exécutoire. Les
forains et commerçants qui pensent installer le marché de Noël doivent s’y
conformer », a indiqué le préfet de police, Michel Delpuech, dans une
déclaration à la presse samedi après-midi, après une dernière entrevue avec une
délégation de forains. Marcel Campion a déjà introduit un recours au fond
devant le tribunal administratif de Paris. Le représentant de l’État, a
souligné qu’il lui est aussi possible «
d’introduire un référé pour solliciter en urgence du juge la suspension de la
décision municipale ». « Je vais y travailler dès lundi matin avec mes
avocats », a indiqué le roi des forains.