TRIBUNE
LIBRE
Donald Trump estime que le djihadiste
responsable de la mort de huit personnes (1) à Manhattan mérite la peine de
mort.
Résultat : tollé général chez les
bien-pensants ! Comment ?... Recourir à la peine capitale ?...
Mais vous n’y pensez pas : nous ne sommes plus au Moyen Âge !...
Eh bien si ! Nous
sommes au Moyen Âge, et y resterons tant que des hommes prendront plaisir à
tuer des innocents. Les motifs et l’identité du tueur ne changent rien à
l’affaire.
Il faudrait quand même ouvrir les yeux
sur ce que peut être un homme, car il y a l’Homme et les hommes. Le djihadiste
n’est pas l’Homme – sans quoi les Droits de l’Homme ne
seraient plus les Droits de l’Homme –, et en tant qu’homme, il est
plus près de la bête féroce que de l’homme.
Certes, la bête féroce
existe en chaque homme, mais la grandeur de l’homme consiste à
l’enchaîner : la libérer – a fortiori contre celui qui n’a
fait aucun mal –, c’est ne plus être homme.
Si un fauve s’échappait d’un
zoo et semait la mort autour de lui, hésiterions-nous à l’abattre ?
Hésiter ne serait-ce pas porter atteinte à ceux que l’animal menace ?
Il va de soi que « tout individu a
droit à la vie » (2). Mais seule la vie de l’innocent est à même
d’incarner les Droits de l’Homme ; non celle du tueur.
D’ailleurs, comment se
fait-il que les bienpensants ne crient pas leur indignation lorsque le
djihadiste est abattu : ne l’a-t-on pas puni de son forfait en lui donnant la
mort ?
Soyons clairs : si l’on veut que
les Droits de l’Homme – et l’État de droit qui en résulte – aient
un sens, l’innocent doit être défendu par tous les moyens ! Et si nous
sommes en guerre, le devoir exige de tuer celui qui veut nous tuer !
Que cela soit tragique est
une évidence. Mais refuser cette évidence, c’est à la fois condamner les Droits
de l’Homme et l’État de droit à n‘être que des coquilles vides, et se
condamner à perdre la guerre !■
(1)
A l’heure où j’écris, l’attentat a fait 8 morts et 12 blessés.