IMMIGRATION
En 24 heures, au moins 44 bateaux avec
environ cinq cents immigrés illégaux sont arrivés le 18 novembre dernier sur
les côtes de la région de Murcie (Espagne). De jeunes hommes arabes dans leur
immense majorité. Ils venaient d’Algérie, une donnée très particulière qu’il
faut prendre en compte.
C
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ar c’est sans doute le pays
d’origine qui suscite le plus de craintes à moyen terme chez ceux qui observent
la situation de la sécurité en Méditerranée et aux frontières de l’Europe. L’Algérie a quadruplé sa population en un
demi-siècle et c’est, avec plus de 40 millions d’habitants, le pays le plus
peuplé et le plus jeune du Maghreb.
Le début d’une pression migratoire
algérienne, tolérée ou non réprimée par les autorités du pays, est l’un des
plus grands cauchemars des responsables de la sécurité des frontières
méridionales de l’Europe. La côte méditerranéenne espagnole pourrait se
transformer rapidement en un scénario dantesque, tel qu’on l’a connu dans les
villes portuaires italiennes l’an passé.
Les écrans de surveillance
de la côte à Carthagène ont commencé vendredi à détecter soudain des
mouvements de ce qui a bientôt ressemblé à une invasion, manifestement
organisée et synchronisée, de petites embarcations. Des bateaux du service de
sauvetage en mer sont sortis pour les intercepter et tous les immigrants
illégaux ont été amenés sur le sol espagnol.
Le seul qui semblait hier
avoir réellement conscience de l’extrême gravité de la situation était le
délégué du gouvernement à Murcie, Francisco Bernabé.
Il a qualifié sans ambages cette vague d’embarcations
« d’attaque coordonnée contre nos frontières et, par conséquent, contre les
frontières de l’UE ». Et il a souligné la nécessité de l’expulsion de ces
migrants.
Il ne l’a pas dit aussi
clairement, car sinon il ne serait pas délégué de ce gouvernement. Il a dit
qu’il fallait d’abord procéder à des contrôles, sous-entendu pour savoir si tel
ou tel pourrait être accepté comme réfugié politique.
►Le
plus probable est qu’il n’y en a pas. Ce qui est pratiquement certain, c’est
que finalement on va tous les retrouver déambulant à travers l’Espagne ou
poursuivant leur route vers le nord de l’Europe.■ Source