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Lors de son audience Rémy
Fabry, âgé de 23 ans, a exprimé des regrets : «C'est
regrettable. Je n'aurais pas dû faire ce geste pour exprimer mon mécontentement.»
Cela ne l'a toutefois pas empêché d'être reconnu coupable d'outrage à une
personne dépositaire de l'autorité publique par le tribunal correctionnel de
Grenoble.
Le 6 novembre 2015, Manuel
Valls était venu à Moirans réaffirmer «l'autorité de l’État» après des
émeutes de gens du voyage. Il avait été hué par des habitants en sortant de la
mairie. Quand le Premier ministre était allé saluer la foule, le jeune
électricien lui avait fait une «quenelle». À la barre, il a
évoqué un «mauvais réflexe». «J'étais assez surpris qu'il vienne me serrer
la main [...] A la base pour moi, c'était un geste humoristique que j'ai
effectué spontanément, sans réflexion», a-t-il ajouté.
Parmi les significations, le
président du tribunal a évoqué une «variante du bras d'honneur, un salut nazi
inversé». «J'ai découvert ces définitions en garde à vue», répond le
prévenu, qui détenait pourtant plusieurs tee-shirts représentant sur lesquelles
on peut voir des «quenelles». On peut toutefois se poser la question de savoir quel est le crétin qui
a inventé ces définitions…
Le procureur Michel
Coste a dénoncé un «geste stupide, crétin», un «outrage
par geste». «Quand on n'est pas content, on vote. Ou on
peut éviter de lui serrer la main», a ajouté le magistrat. «Ce
jeune homme a déjà été un peu condamné», a plaidé son avocat, Me
Emmanuel Decombard, soulignant qu'il avait failli perdre son emploi et avait
été «la
risée» de nombreux internautes.