![]() |
La plupart des tentatives, faites par
les pays occidentaux d'exporter la démocratie dans des régimes autoritaires,
ont échoué, estime un journal allemand.
|
Le seul établissement
officiel de l'ordre démocratique n'est pas une garantie suffisante pour la
création des conditions socialement et politiquement équitables ainsi que des
conditions pour le respect des droits de l'homme, souligne le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN).
Au début des années 1990,
plusieurs pays africains ont établi une démocratie formelle. Ils organisaient
des élections et faisait étalage du respect des principes démocratiques, mais
en fait, ils sont très loin de la division réelle du pouvoir politique.
Dans son livre « Post-democracy »
(Post-démocratie), le politologue britannique Colin Crouch appelle cette démocratie une sorte de théâtre où les
principales décisions sont prises par des technocrates dans les coulisses alors
que le processus démocratique n'est mis
en scène que pour le public.
« Nous ne devrions pas exporter nos
propres valeurs et conditions politiques là où elles sont rejetées par le
peuple local, parce qu'elles contredisent leurs traditions culturelles »,
affirme le quotidien allemand.
Selon le DWN, la démocratie occidentale n'est pas le seul
modèle politique possible pour les régimes dits autoritaires. Au contraire,
les pays d'Asie orientale ont connu un boom économique grâce à leurs
gouvernements autoritaires, par exemple, la Chine et Singapour.
« Il est antidémocratique,
imprudent et arrogant d'évaluer encore et encore la situation dans d'autres
régions du monde au regard des standards occidentaux », note le
journal.
Les
pays doivent trouver leurs propres modèles politiques qui seraient acceptés par
leur Peuple. Quand les gens s'identifient à un certain
système et l'acceptent, il y a plus de chances qu'un développement économique
crédible et que le bien-être de la population se réalisent que dans le cas
d'une imitation formelle et souvent
inefficace des normes occidentales, conclu le DWN.