TRIBUNE
LIBRE
Mais
c'est aussi le septième art, celui du cinéma, la France politicienne dans ce
domaine étant parmi les plus performantes du monde.
Nous avons la chance de
disposer d'un éventail d'acteurs, de comédiens, tous sexes confondus, certains
talentueux, d'autres nettement moins, voire médiocres, certains
particulièrement mauvais. Et le dernier remaniement ministériel a dû faire
appel à un casting de rêve pour recruter les comédiens qui tourneront le
dernier épisode de la série « Après
nous, le déluge », scénario écrit par
François Hollande et mis en scène par Manuel Valls.
Une des dernières recrues de
choix qui a rejoint la troupe, sélectionnée pour son physique et son talent
d'actrice, sa capacité à jouer n'importe quel rôle, même le plus improbable est
une nouvelle « Emmanuelle » mais dans un registre un peu moins érotique,
s'agissant du portefeuille du logement certes assez peu propice aux fantasmes
sexuels. Cette égérie soi-disant militante écologiste a donc accepté sans trop
se faire prier un rôle secondaire de figurant dans cette saga interminable, ce
quinquennat qui souhaitons-le, verra le tournage du dernier et ultime épisode
de cette pitoyable production plus proche du navet insipide que d'une œuvre
nominée au festival de Cannes ou oscarisée à Hollywood.
Ce nouveau ministre féminin
verdâtre a donc commencé à répéter son rôle avec zèle et conviction et nous
avons pu découvrir ses premiers pas de comédienne Élyséenne à l'occasion de la
sortie d'un conseil des ministres où nous l'avons vue toute souriante, prenant
son rôle très au sérieux, les bras chargés de nombreux dossiers pour tenter de
donner un peu de crédibilité à la scène et la rendre si possible plausible.
Et il est vrai que tenir des
chemises de plusieurs couleurs sous le bras pour signifier que les sujets à
traiter sont multiples fait plus sérieux et plus professionnel qu'une simple
serviette de cuir ou qu'un vulgaire attaché case. Preuve que du côté de la
production, on cherche à fignoler le moindre détail pour rendre la scène la plus
convaincante possible. Tout miser sur
l'illusion, le message subliminal, ça c'est du cinéma.
La destinée du pays est donc
confiée à une distribution hétéroclite d'acteurs plus ou moins talentueux (le
moins l'emportant sur le plus), où chacun joue un rôle (et pas obligatoirement
de composition). Et c'est pourquoi on trouve côte à côte sur la photo de
famille prise sur le perron de l'Élysée, le séducteur, le menteur, l'ingénue,
le tricheur, l'intrigant, la garce, le traître, le benêt, l'arriviste...
Bref, un éventail très large
de personnages hauts en couleur pour certains (sans aucune connotation raciste),
ternes pour d'autres pour cette super production titrée « Moi Président » qui
espérons-le, ne sera pas suivi d'un nouvel opus à l'instar des Rocky, Allien et
autres Harry Potter.
Parmi les chef-d’œuvre
cinématographiques de réputation mondiale figure « Le Jour le plus long »,
magnifique réalisation de Darryl F..Zanuck qui restera dans les annales comme
étant un film à grand spectacle de guerre et d'action, avec la participation de
nombreux acteurs prestigieux, ce qui ne sera pas le cas du vaudeville
pathétique « Le Mandat le plus long » : une réalisation fade, sans
panache, sans relief, avec une distribution d'acteurs amateurs sans réel
talent, mais qui hélas laissera une trace indélébile, celle de cinq années
inutilement perdues avec des séquelles longues à cicatriser sous réserve qu'elles
soient irréversibles.