ÉCONOMIE
Le fait n’est pas nouveau mais vient d’être
rappelé par un récent rapport de l’Insee : les
prestations sociales constituent 35% du revenu disponible brut des Français,
un record mondial. En 1949, cette proportion n’était que
de 13,8%. Les causes principales ? Le vieillissement des Français, le
taux élevé de chômage en France et une structure politique qui ne permet pas
d’inverser la tendance.
Le
pourcentage des prestations sociales dans les revenus des Français a augmenté
de 50% depuis 1950 et s’est précipité depuis 2008 et si la hausse se
poursuit à ce rythme, il pourrait atteindre 40% au cours de la prochaine
décennie.
D’après Ronan Mahieu, de l’Insee, depuis les
années 90, la population française subit le contrecoup du baby-boom, qui
provoque aujourd’hui un nombre important de retraités supplémentaires – alors
qu’entre 1950 et 1980, la hausse du nombre des retraites n’était la conséquence
que de changements de régime. Actuellement, presque 25% de la population
française est âgée de 60 ans et plus.
LE CHÔMAGE
Par
ailleurs, plus de 5 millions de Français
sont aujourd’hui au chômage. Comme la France ne parvient pas à créer
des emplois, elle a compensé avec un dispositif d’aides multiples pour les
personnes écartées du marché du travail.
Malheureusement, une étude de la direction de
la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) conclut
que le pays est arrivé à un stade où les
prélèvements faits par l’État pour pouvoir payer les allocations et
permettre à une partie de la population souvent étrangère de conserver un
moyen de subsistance sont si importants qu’ils
appauvrissent les autres Français et neutralisent toute possibilité de reprise,
et donc de création d’emplois.
La DREES note que les Français en conçoivent
un sentiment d’injustice toujours plus grand (77% en 2013) et que 55%
d’entre eux considéraient que les aides sociales étaient un handicap
économique en 2013, mais seuls 30% se disent prêts à envisager une baisse de
leurs allocations.