INTERNATIONAL
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Le Burundi agit en cela comme un pays
souverain « normal » : il prend une mesure nécessaire à la
protection de sa population. Et en plus,
il ne risque pas d’être traité de raciste.
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Des opérations de « recensement général » des
étrangers vivant au Burundi ont débuté mardi à Bujumbura. C’est ce qu’a annoncé
mardi le porte-parole du ministère de la Sécurité publique et de la police.
Selon le communiqué émanant des
autorités burundaises, « tous les étrangers doivent se présenter en
fonction de leur continent d’origine aux bureaux de la Police de l’air, de
la frontière et des étrangers (Pafe), suivant un calendrier qui s’échelonne sur
une période de deux mois à compter de mardi. »
LES RESSORTISSANTS RWANDAIS INQUIETS
Plusieurs ressortissants étrangers vivant au
Burundi ont dit avoir peur de cette opération. Contacté par l’AFP, un
ressortissant rwandais né au Burundi il y a une quarantaine d’années a
fait part de ses inquiétudes :
« Ce recensement est un prétexte pour nous
repérer et nous ficher. Nous ne savons pas comment la police va utiliser
ces données et avec les violences qui ont déjà touché les Rwandais. Je pense
que moi aussi, je vais me résoudre à quitter ce pays. » (Ndlr.
Une mesure qui s’avérerait pareillement dissuasive en France)
Pourtant le porte-parole du ministère de la
Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, s’est voulu rassurant, en précisant que
les Rwandais qui se trouvent au Burundi s’y trouvent conformément à la loi, et
que ce recensement ne vise pas seulement les Rwandais mais tous les
étrangers.