TERRORISME
Les uniformes ont été découverts dans trois
conteneurs saisis dans les ports de Valence et Alicante en février lors du
démantèlement par la police d'un réseau
qui envoyait des armes et du matériel militaire aux organisations djihadistes sous
couvert d'aide humanitaire, a indiqué la police dans un communiqué.
Sept personnes avaient alors été arrêtées
dans le cadre d'une enquête ouverte en 2014 sur « les structures étrangères »
fournissant un soutien logistique à l'Etat islamique (EI) et au Front
Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.
« Les
conteneurs transportant les uniformes étaient déclarés comme +vêtements
d'occasion+ afin de ne pas éveiller les soupçons et pouvoir passer les
différents contrôles douaniers sans difficulté. Avec les quelque 20.000
uniformes militaires et accessoires il aurait été possible d'équiper toute une
armée prête à combattre sur n'importe quel champ de bataille des organisations
terroristes djihadistes dans le monde », a ajouté la police dans
son communiqué.
L'une des entreprises gérées par les suspects
arrêtés en février se consacrait à l'importation de vêtements usagés.
L'un des suspects arrêtés organisait l'envoi
en Syrie et en Irak « de matériel militaire, d'argent,
d'équipements électroniques et de transmission, d'armes à feu et de précurseurs
utilisés pour la fabrication d'explosifs » par l'intermédiaire
d'une société, avait expliqué la police à l'époque.
Le matériel était expédié dans des conteneurs
fermés sous couvert d'aide humanitaire
et les envois étaient financés par la « hawala », un système
islamique informel de transfert de fonds, beaucoup plus discret que les
transferts bancaires classiques.
Le chef du réseau avait en outre des
relations constantes avec un membre de l'EI, qui lui avait demandé à plusieurs
reprises de recruter des femmes en vue de les marier à des djihadistes en
Syrie.
Avec Source