SÉCURITÉ
De
l’autre côté du Rhin, les terribles événements de la nuit de la
Saint-Sylvestre ont marqué un tournant. Cette soirée, qui a vu des centaines
de femmes agressées dans plusieurs villes allemandes, notamment Cologne, par
des hommes d’origines étrangères dont plusieurs demandeurs d’asile, a changé la
perception de bien des citoyens à l’égard des migrants. Pour beaucoup, fini
l’accueil chaleureux sur le quai des gares, les pancartes «refugees welcome» ou
même les initiatives d’hébergement à grande échelle.
Et dans le débat public, beaucoup se
demandent comment la police a pu se faire déborder à ce point et permettre ces
agressions de masse. C’est dans cette optique, à l’instar des «Soldats
d’Odin» en Finlande, que plusieurs
groupes ont décidé de prendre les choses en main.
À Düsseldorf, dans l’Ouest, un nouveau collectif s’est
lancé. Il y a quelques jours «Düsselorf is watching»,
littéralement «Düsseldorf veille» a vu le jour. Les membres ont appelé à
patrouiller dans les villes afin d’éviter que des événements comme ceux de Cologne
puissent se reproduire.
Un temps sur Facebook, le groupe d’origine a
semble-t-il été remplacé par un homonyme. Sur la première version de la page,
les administrateurs décrivaient leur mouvement ainsi :
«Depuis que ce
genre de chose arrive encore et encore dans nos belles cités, notamment depuis
quelques mois, nous souhaitons et nous devons faire quelque chose. Chacun
d’entre nous a une petite amie, une mère, une sœur, une cousine, une tante ou
une femme. L’idée est la suivante : les week-ends et certains jours, montrons
clairement notre présence dans les rues et le fait que nous n’accepterons pas
la violence à l’encontre des êtres humains dans nos merveilleuses villes !»
C’est
ce sentiment d’insécurité qui prodigue un terreau si fertile aux initiatives de
défense citoyennes. Et le phénomène aurait même touché la France.