« Hors de question de laisser le Front National gagner une
région !... Tout devra être fait pour l’emporter. » (Manuel
VALLS)
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uf ! Nous avons eu chaud !... « Le fascisme n’est
pas passé ! » et comme s’écriait Molière dans « Les femmes
savantes » : « Nous l’avons, en dormant, Madame, échappé
belle !... ». Les Français pourront désormais se replonger dans leur
amnésie congénitale et reprendre leur sommeil… Brave peuple, continue à ne rien
vouloir entendre, ni à ne rien vouloir voir… Persiste dans ta léthargie mais, combien
dur sera le réveil !...n
Dans l’immédiat, grâce au
ciel, il n’y aura pas de « chemises brunes » ; la « guerre
civile » prédite par notre Premier Ministre en cas de victoire du FN,
n’aura pas lieu (les émeutes, la violence et le terrorisme pourront, en
revanche, perdurer) ; les camps d’internement ne seront pas ouverts ; la
liberté vivra ; les « droits de l’homme » seront
respectés ; l’économie repartira à la hausse ; le chômage
déclinera ; la paix et la sécurité seront assurées… « L'ânerie
humaine est la source des pires catastrophes... Mais aussi une mine d'or
inépuisable pour qui sait l'exploiter » se plaisait à dire Montaigne.
Déjà, à la veille des
élections départementales, Manuel Valls, avait clairement identifié son ennemi
en jouant à outrance de la démagogie et en pesant sur les peurs : « Si je
fais campagne, c’est que j’ai peur pour mon pays, peur qu’il se fracasse contre
le FN » … Puis, lors du « grand rendez-vous d’Europe1 » :
« Je revendique la stigmatisation de Marine Le Pen. » (...) C’est un
programme qui jettera les Français les uns contre les autres ».
Ainsi le combat essentiel
mené par le Premier ministre était-il clairement défini. À ses yeux,
ce n’était pas l’islam (et tout ce qu’il engendre d’insécurité) qui posait
problème… c’était le FN ! Pour le prouver, il prit soin d’afficher
clairement devant un parterre de 150 personnalités musulmanes lors du
lancement de « l’instance de dialogue », le 15 juin 2015 :
« L’islam est en France pour y rester ! » et, le 17 août 2015,
lors du séminaire de rentrée du gouvernement à l’Elysée, consacré à la « France
de 2025 » : « L’islam est compatible avec la démocratie ».
Monsieur Valls devrait aller faire un petit tour dans les pays musulmans pour
voir à quel point les régimes en place sont « démocratiques »…
La Bruyère, traitant des
hommes, dans « Les Caractères », a ce mot crucifiant : « À
quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ».
Et depuis que nous savons,
par la bouche du Premier Ministre, que « l’islam est compatible avec la
démocratie » revendiqué par ailleurs comme «une religion
d’amour, de tolérance et de paix », 130 morts et 352 blessés après le 13
novembre, nous pouvons vraiment estimer l’avoir échappé belle… « Le
triomphe des démagogies est passager, mais les ruines sont éternelles »
écrivait Charles Péguy… mais qu’il est dur, quand on est un personnage de
Feydeau, de vouloir se conduire en héros de Corneille !...
Lors de la campagne
électorale, la gauche politico-médiatique flanquée d’une droite asservie eut
pour chef d’orchestre un Premier Ministre aux abois n’ayant de cesse de
privilégier –à défaut de lutte contre l’insécurité et le terrorisme-
l’éradication du FN allant jusqu’à proférer la menace suivante : « Si
les Français élisaient Marine Le Pen en 2017, nous suspendrions le processus
électoral »… preuve que ce qui intéresse et inquiète réellement le tandem
Hollande/Valls, c’est le résultat de l’élection présidentielle.
Non content d’avoir jeté
dans le désespoir des millions de Français, Valls n’eut de cesse (avec le
soutien de la classe politique) de vilipender « l’extrême droite »
( !), jouant sur les émotions, employant les pires vilénies, les plus
infâmes calomnies, les plus odieuses insinuations afin de détourner le
mécontentement du peuple : L’essence même du fascisme !... Et pour donner
plus de poids à ses fantasmes délirants, il n’hésita –sans gêne aucune- à
déclarer, le 10 avril 2015, sur le plateau d’une chaîne de télévision
portugaise : « la France possède l’arme nucléaire, il est hors de
question que ce pays tombe entre les mains du Front National »… ce
qui, compte tenu de l’énormité du « gag », fait songer à ce
proverbe issu d’un terroir cher à Pagnol : « Est-ce bien la peine
d’être aussi intelligent pour être aussi con ? ».
C’est ainsi que les basses
accusations de ces atrabilaires patentés représentant « l’anti France »,
jaloux de leurs prérogatives et soucieux de les conserver, n’ont eu de cesse
–comme jamais auparavant- de peser sur ce scrutin rendant actuelle cette
boutade de la désopilante Arletty : « Certains ne sont jamais seuls,
ils sont toujours accompagnés de leur connerie ».
Les hommes manquent souvent
de logique dans leurs jugements. Comme disait si justement Flaubert, « les
critiques de tous les temps sont faits pour se mettre le doigt dans l’œil ».
Ils ne comprennent jamais, ou ils ne comprennent que quand il est trop tard.
Ainsi les plus extérieures analogies, les plus superficielles impressions leur
suffisent pour juger et de là pour dénigrer à tort et à travers. Cette pauvreté
de discernement ne mériterait qu’une commisération attristée si elle ne propageait
des contre-vérités.
Ces natures « au cœur
sur la main » ne se font pas l’idée des jouissances solitaires de
l’hypocrisie, de ceux qui vivent et peuvent respirer, la tête lacée dans un
masque. Mais, quand on y pense, ne comprend-on pas que leurs sensations aient
réellement la profondeur enflammée de l’enfer ? Par conséquent, il faudra
beaucoup de temps, beaucoup de patience, beaucoup d’efforts désintéressés pour
éliminer définitivement des esprits et des cœurs asservis par ces effrontés
mensonges, tant d’erreurs et de sottises…
Oh ! Affligeante
inconscience !... Peut-être cette oligarchie dominante peu scrupuleuse
aime-t-elle le scandale pour le scandale, le mensonge pour le mensonge, comme
on aime l’art pour l’art… Peut-être que pour certaines âmes, il y a le bonheur
de l’imposture… Il y a une effroyable, mais enivrante félicité dans l’idée
qu’on ment et qu’on trompe, dans la pensée qu’on joue à la société une comédie
dont elle est la dupe et dont on se rembourse les frais de mise en scène par
toutes les voluptés du mépris, car le mensonge, c’est du mystère redoublé, des
voiles épaissis, des ténèbres faites à tout prix ! Et ces vers de Rudyard
KIPLING sont là pour nous ramener à la réalité présente :
« Si tu peux supporter
d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux
pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi
leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un
seul mot…
Tu seras un homme mon
fils ! »n
José
CASTANO
Courriel : joseph.castano0508@orange.fr