Une nouvelle fois, les
banques peuvent être heureuses. La Grèce est sur le point de racheter 31,9
milliards d'euros de dette à ses prêteurs, au-delà de son objectif, mais a
besoin que le Fonds de secours européen lui verse 1,29 milliard de plus que
prévu pour boucler l'opération, a indiqué mercredi l'Agence de la dette.
Athènes
a dû consentir à payer un prix moyen de 33,8 cents par euro aux banques et
fonds détenteurs d'obligations souveraines grecques pour réunir 31,9 milliards
d'offres de dette à racheter, a indiqué l'Agence de gestion de la dette
publique (PDMA) dans un communiqué, soit plus élevé que le prix de 30 cents
prévu au départ (bien plus élevé que le prix de 30 cents).
Ceci
porterait à 11,29 milliards d'euros le coût total de l'opération de rachat de
dette pour l'UE et le FMI, copilotes de l'opération via le Fonds de secours
européen FESF, qui avait prévu au départ de la financer à hauteur de 10
milliards d'euros.
Les
ministres des Finances de la zone euro se réunissent jeudi matin pour examiner
le résultat de l'opération et décider de la suite à lui donner.
Lancée
la semaine dernière et prolongée une fois, l'opération de rachat avait été
convenue fin novembre entre la Grèce et ses bailleurs de fonds UE-FMI pour
aider à son désendettement, avec d'autres mesures déjà annoncées comme une
réduction des taux d'intérêt des prêts consentis et un rallongement des
échéances pour leur remboursement.
En contrepartie, la
Grèce a adopté un nouveau train de mesures de rigueur et de redressement, la
quatrième de la sévère cure d'austérité qui lui est administrée depuis 2010, et
se prépare à adopter une réforme fiscale accroissant lourdement la charge des
ménages.
Avec
AFP