Les médias n'en parleront pas, évidemment. Un récent article d’Al Akhbar est intitulé : «Morsi fait venir 3000 djihadistes
d’Afghanistan, de Tchétchénie, de Bosnie, de Somalie et d'Iran pour former une
armée islamique qui frappera la police et l'armée» d’Égypte.
Selon
l’article, Ibrahim Ali, un avocat de différents groupes islamistes, a affirmé
que 3.000 leaders et membres de groupes djihadistes et du tristement célèbre
Groupe Islamique – y compris le frère de Khaled al-Islambouli, l'officier de
l'armée qui a planifié et participé à l’assassinat du président Anouar
el-Sadate, arriveront en Égypte dans quelques jours.
Ali
a ajouté que la plupart de ces leaders viennent d’Afghanistan, de Tchétchénie,
de Bosnie-Herzégovine, de Somalie, du Kenya, de l’Iran, et même de Londres. Des
rapports similaires avaient été publiés en novembre. Ces djihadistes chevronnés
sont peut-être déjà en Égypte. De surcroît, en août dernier, quelques jours
après son entrée en fonction comme Président, Morsi avait libéré des détenus
djihadistes appartenant aux deux plus tristement célèbres organisations terroristes
du pays, le Djihad islamique et le Groupe Islamique, dont plusieurs étaient
détenus sous haute sécurité après avoir été condamnés à mort pour avoir commis
des actes terroristes particulièrement haineux en Égypte.
On
oublie souvent que Morsi lui-même, le Président d’Égypte, est un ancien détenu,
ayant été emprisonné pour son projet d’imposer la charia dans l’ordre social –
ce qu’il fait maintenant sans entraves, y compris en convoquant ou en libérant
des djihadistes pour soumettre les Égyptiens qui s’opposent à l’islamisation de
l’Égypte, qui compte des millions de chrétiens et de musulmans libéraux.
Photo 1 |
En
d'autres termes, Morsi a besoin de toute l'aide qu'il peut obtenir, et ce n'est
certainement pas exagéré de croire qu'il ferait venir des djihadistes
étrangers. À titre d’exemple, voici une liste du groupe djihadiste Ansar
Al Sharia (les Défenseurs de la charia) circulant sur Twitter, avec les
noms des personnes qu’ils comptent assassiner si Morsi devait échouer : le
nom du nouveau pape copte Tawadros y figure.
Photo 2 |
En
outre, le niveau de violence infligé à ce jour aux manifestants égyptiens peut
certainement être qualifié de terrorisme. Mis à part les Égyptiens qui ont été
tués par les milices des Frères musulmans, voici des photos ci-contre (1,2,3) de
ceux qui ont été battus et torturés. Beaucoup de ces victimes racontent
la même histoire : ils étaient forcés d'avouer publiquement que des sources « extérieures »
les avaient embauchés pour protester, faute de quoi ils seraient sévèrement
battus et torturés. Les Frères musulmans, qui engagent des djihadistes
étrangers, font de la projection à la manière typique des islamistes et
tentent de présenter la révolte citoyenne comme une conspiration étrangère.
Photo 3 |
Il
n'y a aucun doute que les Frères musulmans ont toujours été plus intéressés par
le renforcement de l’islam que l’amélioration de l’Égypte – une conséquence
naturelle de la mentalité islamiste pour qui le triomphe de l'islam et des
musulmans, la « Oumma collective », est plus important que le succès
de la nation et de ses voisins immédiats.
Étonnamment,
il y a quelques jours, sur une chaîne égyptienne par satellite, un responsable
des Frères musulmans a admis que « Oui, le Guide suprême des Frères musulmans contrôle Morsi » à un présentateur sidéré, qui,
résigné, a dit : «Eh bien, c'est ça, c’est fini. Quoi dire de
plus ? »
En effet, que peut-on
dire de plus sur un Président égyptien qui terrorise les citoyens pour leur
faire accepter la charia ?
Source
: 3,000 Foreign Jihadis to Terrorize Egyptian Opposition?, par Raymond
Ibrahim, ME Forum, 11 décembre 2012. Traduction par Poste de veille