Le ministre de l'Éducation
nationale, Vincent Peillon, s'est prononcé dimanche pour un débat sur la dépénalisation
du cannabis comme moyen de lutter contre les trafics dans les cités. En
rappelant qu’il était lui-même un partisan de la dépénalisation. Comme s’il n’y
avait pas de choses plus urgentes à traiter !...
Un
tel débat avait divisé le gouvernement socialiste début juin, peu de temps
après sa mise en place, avant que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault n'y
mette fin.
"C'est
un sujet majeur", a dit Vincent Peillon sur France Inter. "Je vois
maintenant quasiment tous les soirs sur nos chaînes de télévision des
reportages pour montrer les trafics illicites de nos banlieues et le danger
dans lequel vivent nos concitoyens, y compris les enfants des écoles."
"On
peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour, mais en
même temps je vois que les résultats ne sont pas très efficaces", a-t-il
poursuivi (...) "Cette question de la dépénalisation est posée et je
souhaite que l'on puisse avancer sereinement".
Il
a rappelé que l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Daniel Vaillant avait
rouvert le débat début octobre en proposant notamment une légalisation du
cannabis à usage thérapeutique, ajoutant : "Je lui avais donné raison à
l'époque, je le fais encore aujourd'hui".
"Je
suis très étonné parfois du côté un peu retardataire de la France sur un sujet
qui, pour moi, est d'ampleur", a encore dit Vincent Peillon.
L'UMP
a réagi avec véhémence aux propos du ministre, le député Lionnel Luca, membre
de la Droite populaire, jugeant dans un tweet "invraisemblable et
scandaleux que le ministre de l'Éducation défende la dépénalisation du
cannabis."
Avec
Reuters