Ils faisaient du feu
avec des pierres et risquaient leur vie pour dessiner dans les grottes. Les
hommes de Cro-Magnon sont à l’affiche d’une nouvelle exposition internationale,
baptisée Lascaux III. Lascaux, du nom du lieu où ont été découverts en 1940, les
premiers dessins préhistoriques.
Et
III parce qu’il s’agit d’une version reconstituée de la grotte originelle, Lascaux I,
désormais fermée au public pour préserver les peintures. C’est Bordeaux,
dans le sud-ouest de la France, qui ouvre le bal de ce tour du monde.
L’exposition s’ouvre ce samedi 13 octobre 2012 au grand public.
Un
premier pas dans la pénombre et là, stupeur : à l’entrée de la grotte, deux
grand yeux bleus écarquillés. Ils vous fixent comme si, vous le visiteur, étiez
l’intrus. Impressionnant mannequin grandeur nature et le plus surprenant,
raconte l’ingénieur lumières de l’exposition, c’est que les hommes de
Cro-Magnon ne vivaient pas dans les cavernes mais en surface. Les grottes en
fait leur servaient uniquement à dessiner. En témoignent les chevaux, les
bisons, les rennes découverts à Lascaux.
Au
pied d’une paroi reconstituée, l’historien s’émerveille. Il explique : « Tentez
l’expérience à la maison. Mettez-vous dans le noir et allumez un briquet. Une
seule flammèche parvient à éclairer toute une pièce. Les hommes préhistoriques
n’avaient pas de briquet mais de petites lampes à huile. »
Ce
parcours préhistorique foisonne d’anecdotes. Yves Coppens, l’un des
scientifiques les plus connus au monde, raconte par exemple que 80% des restes
découverts à Lascaux étaient des traces de casse-croûte. Des bouts de viande et
d’os.
Personne
ne sait ce qui a motivé nos premiers ancêtres à aller peindre au péril de leur
vie à plusieurs mètres sous terre. Et c’est justement ce mystère qui attire les
touristes du bout du monde. Pour la première fois de son histoire, Lascaux va
voyager : Montréal au Canada puis Chicago et Denver aux Etats-Unis avant
Singapour en Asie.
Mais
auparavant, les amateurs de préhistoire ont jusqu'au 6 janvier 2013 pour
admirer les dessins à Bordeaux.
Avec
RFI