Tout va bien à la
mairie de Paris. On y célèbre le ramadan, Delanoë se prétend tunisien et, pour
couronner le tout, une adjointe au maire « écolo » du XIIIème figure
parmi les 17 personnes arrêtées et entendues cette semaine lors du démantèlement
d'un réseau de blanchiment de fonds liés au trafic de drogue. En somme, que des
gens bien placés pour faire la morale aux autres !
Une
perquisition au domicile de Florence Lamblin, adjointe au maire du XIIIème
arrondissement, chargée du développement durable et de l'environnement, a
permis aux enquêteurs de retrouver 400.000 euros en liquide, a précisé cette
source.
Une
vingtaine de personnes au total ont été interpellées en France et en Suisse
dans cette affaire et plusieurs millions d'euros en espèces et biens de valeur
saisis, avaient annoncé les autorités judiciaires françaises et suisses
mercredi.
En
France, 17 personnes ont été arrêtées, soupçonnées d'être membres du réseau de
trafic de stupéfiants, des blanchisseurs et des bénéficiaires de remises
d'espèces, a indiqué le procureur de Paris. Et trois responsables du réseau de
blanchiment ont été interpellés à Genève.
A
l'origine de cette affaire, une enquête lancée à Nanterre en février, et
transférée à Paris, a mis au jour un réseau d'importation de cannabis entre le
Maroc, l'Espagne et la région parisienne. Ce réseau avait déjà importé plus de
huit tonnes de cannabis à cette époque et le produit de ce trafic était blanchi
via "une machinerie complexe", selon le parquet.
Cette
structure partait de l'organisateur du trafic de drogue en France qui remettait
les bénéfices à des collecteurs de fonds qui les transmettaient à un collecteur
central. Ce dernier payait les trafiquants espagnols et réinjectait la plus
grande partie des fonds dans un circuit de blanchiment "orchestré depuis
plusieurs années avec plusieurs membres de sa famille", selon le parquet.
Ces
espèces étaient remises à des clients souhaitant disposer d'argent liquide en
France et ayant des comptes ouverts en Suisse dans une société financière
"appartenant à la famille des blanchisseurs". "Les principaux
protagonistes suspectés d'avoir organisé ce réseau sont des citoyens suisses de
Genève et français de Paris, appartenant à la même famille d'origine
marocaine", avait précisé le ministère public genevois.
Ces
sommes étaient in fine transférées sur des comptes bancaires à l'étranger pour
revenir aux organisateurs du trafic.
En
France, ont été notamment saisis plus d'un million d'euros en espèces et deux
photos d'art d'une valeur d'un million d'euros ainsi que des armes.
Avec
AFP