La Banque Publique
d'Investissement (BPI), voit le jour ce mercredi 17 octobre. Sa création sera
avalisée en conseil des ministres. Objectif affiché du gouvernement :
participer à la ré-industrialisation du pays en accordant des prêts à des
petites et moyennes entreprises.
Soutenir
les entreprises affaiblies par la crise en leur prêtant de l'argent, c'est la
mission de cette banque publique au moment où les banques commerciales elles,
se font tirer la manche.
La
Banque publique d'investissement va regrouper, la banque Oséo qui s'occupait
déjà des PME, les activités du Fond stratégique d'investissement mis en place
en 2008, et CDC Entreprise, une filiale de la caisse des dépôts. Au total, il
aura une capacité d'engagement de 35 à 40 milliards d'euros, sous forme de
prêt, de prise de participation ou de garanties.
Quarante
milliards, ce n'est pas assez, disent certains quand on sait que chaque année
les petites entreprise, ont besoin d'emprunter pour 200 milliards d'euros.
Autre
inquiétude, elle concerne les filières qui bénéficieront de l'aide de l'État.
Un coup de pouce pour les entreprises prometteuses, mais lesquelles ? Quelles
priorités pour l'industrie? Sans programme de ré-industrialisation bien précis,
l'argent pourrait se perdre dans des opérations aux résultats incertains,
particulièrement en termes de retombées sur l'emploi.
Enfin, dans les rangs
de l'opposition, certaines redoutent de voir des élus locaux peu scrupuleux,
distribuer de l'argent public à des entreprises non viables, en échange de
contreparties électorales.
Avec
RFI