Ayant carrément opté
pour un soutien à la rébellion islamiste, l’Union européenne (UE) a renforcé,
ce lundi 15 octobre, ses « sanctions » contre le régime de Bachar al-Assad.
Réunis
à Luxembourg, les 27 ministres des Affaires étrangères de l'UE ont également
évoqué le dossier de l’Iran et se sont engagés à assister l’armée régulière malienne
dans ses tentatives de reconquête de la partie nord du Mali.
Il
est particulièrement rare de voir l’Union européenne (UE) hausser le ton sur
autant de fronts simultanément. Vraisemblablement faut-il y voir une volonté de
faire diversion quant aux « problèmes » rencontrés par la zone euro
en focalisant l’attention sur une menace extérieure.
À
propos du dossier syrien, la liste des interdits de séjour s’allonge et compte
désormais 181 individus et 54 entreprises privées ou d’État. L’embargo sur les
armes inclut désormais des pays intermédiaires, susceptibles d’approvisionner
le régime de Damas. Et la compagnie aérienne Syrian Arab Airlines est interdite
de survol et d’atterrissage en Europe.
Sur
l’Iran maintenant, un régime d'embargo déjà très étendu est en vigueur contre
le régime en place. Mais une interdiction de séjour de transit et un gel des
avoirs en Europe ont été édictés ces dernières heures à l’encontre d’un
ministre supplémentaire et de 34 nouvelles entreprises iraniennes, gazières ou
pétrolières.
Parallèlement,
la Banque centrale iranienne se retrouve quasi coupée des circuits financiers
internationaux alors que les transactions financières avec l’Iran sont tout
simplement interdites sauf dérogation.
Enfin
sur le Mali, les Vingt-Sept s’engagent ouvertement dans l’assistance militaire
à l’armée régulière malienne afin de soutenir celle-ci dans la reconquête de la
partie septentrionale du pays, actuellement zone de non-droit aux mains
d’insurgés islamistes.
Avec
RFI