TERRORISME
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’est la première fois que la présence
de combattants « français » dans les rangs du groupe État islamique
est confirmée par les autorités afghanes et des sources sécuritaires
occidentales. Certains combattants, dont des femmes, sont arrivés de Syrie où
le groupe terroriste est en pleine débâcle.■
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es hommes et des femmes en
treillis ou habillés tout en noir, cagoules sur le visage, ne laissant
découvrir que les yeux, Kalachnikov dans les mains… Ces clichés des combattants
« français » dans les
rangs de l’EI circulent sur les réseaux sociaux et sont diffusés par certains
médias locaux.
Contacté par téléphone, des
résidents du district de Darzab confirment leur présence. Comme cet homme qui
souhaite conserver l’anonymat : « Je
n’ai vu que les hommes, ils doivent avoir entre 25 et 30 ans. Ils portent des
treillis, et sont grands de taille. »
« ILS N'ÉPARGNENT
PERSONNE »
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es hommes ont installé leur
camp d’entraînement à quelques mètres de son village. « Ils parlent français », assurent-ils, et appartiennent
à un groupe de 200 combattants en grande partie étrangers dont certains
viennent de Syrie. « Ils vivent
dans des grottes dans la vallée », dit-il. Les villageois, eux, se
tiennent à l’écart.
« Ils
n’épargnent personne. Des bergers sont allés faire paître leurs troupeaux près
d’où ils sont, et ils ont disparu. Il n’y a plus aucune trace des bergers, il
ne reste plus rien d’eux, même leurs tasses de thé ont disparu. Nous sommes
proches de la mort. Cet endroit n’est plus un lieu de vie. Personne ne veut
d’eux ici, mais le gouvernement les a laissés ici, le gouvernement ne fait
rien. »
L’organisation État
islamique contrôlerait 10 districts de la province de Jowzjan dans le nord de
l’Afghanistan, où le groupe s’est implanté après être apparu il y a deux ans et
demi dans l’est du pays.
►Certains
analystes ne cachent pas leur crainte de voir l'Afghanistan se
transformer en base-arrière du groupe terroriste.■ Avec Source