IMMIGRATION
La
Commission européenne a proposé d'instaurer « une contribution de solidarité »
pour tout pays refusant la répartition automatique des demandeurs d'asile dans
l'UE, qui s'élèvera à 250 000 euros par personne, dans le cadre d'une révision
du règlement Dublin.
Cette
somme sera versée au pays qui accueillera une personne à la place de l'État
membre refusant les demandeurs d'asile, a expliqué l'exécutif
européen, en présentant une révision du règlement de Dublin qui fait le plus
souvent peser sur le pays de première entrée la responsabilité d'une demande
d'asile.
Cette somme pourrait
cependant être modifiée dans les jours qui viennent. « Le montant de la contribution
pourrait changer, mais l’idée est de la faire ressembler à une sanction
», a révélé un responsable européen proche des négociations. Une autre source a
souligné qu’il s’agissait de « centaines
de milliers d’euros » par réfugié.
L’objectif
principal de la Commission est de redistribuer le poids de la crise migratoire
parmi tous les États membres en utilisant un
système automatique de quotas de demandeurs d’asile et en soulageant la
Grèce et d’autres pays où arrivent la plupart des réfugiés. Cette proposition devrait aider à réaliser
le projet de l’UE de reloger 160 000 migrants. Jusqu’à présent, elle n’est
parvenue à transférer que moins d’un pour cent de cet objectif.
Certains pays, notamment la
Pologne, la Slovaquie, la Roumanie et la Hongrie, qui refusent d’accueillir des
demandeurs d’asile, sont opposés à cette proposition. Ainsi, la Pologne avec un quota de 6 500 réfugiés
devrait payer plus de 1 milliard d’euros si elle refusait de les
accueillir. La Hongrie, qui n’a accepté aucun demandeur d’asile malgré un quota
de 1 294 personnes risquerait une amende de 323 millions d’euros.
L’Europe est actuellement
confrontée à la plus grave crise migratoire de son histoire depuis 1945. Les
experts estiment que si l’Union européenne ne change pas sa politique
envers les migrants, tout le système Schengen pourrait s’effondrer. Les contrôles temporaires instaurés par
certains pays membres à leurs frontières laissent penser qu'ils ont
raison.
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