TRIBUNE
LIBRE
Face à l’affaire des « Panama
Papers », j’avoue qu’il m’est difficile de croire à la pureté
intégrale de la démarche de cent et quelques grands journaux.
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On nous dit que, coopérant
dans le plus grand secret, ils auraient obtenu, on ne sait d’ailleurs comment,
les archives d’un cabinet juridique privé dans la république de Panama. Hum ?
Où
mène leur piste nous n’en savons rien à ce jour. Sinon probablement à un plus
grand resserrement des mailles fiscalistes dans le monde entier. Avec cette
curiosité tout de même que la fiscalité n’est pas uniforme dans le monde.
Quand on met sur le même
plan des comptes « off-shores » du président du
Soudan et ceux de gens qui, en Europe occidentale, disposent d’autres moyens
moins opaques d’opérer des transactions ou d’intervenir sur les marchés, on parle de réalités absolument
différentes.
N’ayant jamais ni acheté ni
vendu de contrats d’impresario de football, je crois cependant difficile
d’échapper à des circuits financiers imposés par les opérateurs.
Oui
les États ont le droit de se prémunir contre les contribuables qui fraudent
leurs législations légitimes et pertinentes, lorsque celles-ci subviennent aux
besoins des nations. Mais ce droit
lui-même ne saurait s’exercer que dans certaines limites. Surtout quand
on mesure la part bien faible, dans un pays comme la France, des dépenses
régaliennes indispensables effectives et la part monstrueuse des dépenses
démagogiques dans l’intérêt des décideurs, technocrates ou accapareurs.
Restons
donc vigilants dans cette affaire au contenu liberticide probable.
Mme
Lagarde, par exemple, à la tête de sa technocratie mondiale,
détournée de ses objectifs statutaires, ne manque pas d’aplomb quand elle se propose d’étendre encore l’intervention
du FMI.
L’embryon
de gouvernance mondiale ne recule devant rien. C’est peut-Être de ce côté-là qu’il
faudrait demander de meilleures investigations.