E
|
ncore et toujours le chantage européiste. La Grèce subit depuis dimanche une nouvelle inquisition quant à son redressement financier, imposée par ses créanciers UE, BCE et FMI. Pour continuer à aider la Grèce et lui verser une nouvelle tranche de prêts, la troïka exige maintenant l'application stricte et immédiate de ses mesures d'austérité.
Comme c'est le cas régulièrement, des responsables de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI sont à Athènes pour juger des « progrès accomplis dans l'application des réformes » qui sont la contrepartie à leur aide.
E Ces créanciers de la Grèce veulent notamment mais principalement accélérer les privatisations. Une mise à l’encan forcée.¢
75 000 POSTES DE FONCTIONNAIRES SUPPRIMÉS
Mais, surtout, ils exigent le licenciement de 25 000 fonctionnaires cette année pour arriver à la suppression de 150 000 emplois de fonctionnaires d’ici à la fin 2015. Le gouvernement grec, face au problème social de grande ampleur que cela pose, insiste sur le fait que 75 000 fonctionnaires sont déjà partis depuis 18 mois, notamment avec les départs à la retraite, et qu'il est difficile d'aller très au-delà.
Cette question du licenciement de fonctionnaires entraîne d'ailleurs des tensions au sein de la large coalition gouvernementale qui dirige la Grèce. Et ce d'autant plus que le taux de chômage a déjà atteint un niveau record de 27% de la population active, en raison de la récession économique liée à la cure d'austérité budgétaire.
Avec RFI